Balint Pörneczi à Cannes : "Je mets tout le monde au même niveau" - Destination Reportage

Balint Pörneczi à Cannes : « Je mets tout le monde au même niveau »

Confrère photographe de presse mais surtout ami, Balint est en ce moment au festival de Cannes, non pas pour monter les marches, mais pour tirer le portraits des gens qu’il rencontre. Ce génie du portrait Iphonographique, un genre finalement peu courant, est aujourd’hui l’un des photographes les plus suivis sur Instagram, où il cumule plus de 52 000 followers, rien que ça !

Destination Reportage : Comment se passe ta petite promenade sur la croisette ?

Balint Pörneczi : Bien, mais c’est très fatiguant, parce que je marche entre 10 et 20 km par jours pour faire les photos ! Ici, il y a de quoi « chasser » et il y a des portraits très intéressants à faire !

D’où est venu ce projet ?

L’idée a été lancée au cours d’une discussion avec mon ami Arnaud Brunet de Neus. Sa société d’édition m’aide en payant une partie de mes frais, notamment l’hôtel, avec comme objectif final de faire un livre sur mon travail. Concernant Cannes, l’objectif est de réaliser 7 portraits par jours, en hommage au 7ème art. Mais ce n’est pas facile !

 

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Une photo publiée par @balintporneczi le

Tu es devenu un maître du portrait sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram !

Depuis novembre 2013, date d’ouverture de mon compte Instagram, j’ai fais plus de 160 portraits. En une douzaine de jours à Cannes, j’en ai fait 84 ! C’est un autre rythme, car lorsque je suis chez moi à Rodez ou ailleurs, je ne me fixe pas vraiment d’objectifs de publication, parfois j’en fais un par semaine, parfois trois dans la même journée.

Comment est ce que tu en es arrivé à faire des photos avec un téléphone ?

Lorsque j’étais à Paris, je n’arrivais pas à développer un sujet personnel qui me faisait plaisir. J’ai acheté mon premier smartphone pour utiliser google maps et l’application « métro » à Paris et petit à petit j’ai commencé à faire une série au téléphone sur tumblr pour tenir au courant ma famille en Hongrie de ma vie quotidienne. Je n’ai pas débuté par Instagram, mais mon ami Benjamin Girette m’a convaincu d’y ouvrir un compte et faire des séries thématiques, d’où les portraits.

 

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Une photo publiée par @balintporneczi le

Et depuis tu as passé les 50 000 folowers ! Qu’est ce que ça fait d’être un photographe autant suivi ?

C’est chouette, mais ce n’est pas du tout ma priorité parce qu’au final ce n’est pas ça qui paye. Certes j’ai été démarché par des agences de webmarketing mais j’ai, à chaque fois, refusé leurs propositions de faire des photos ou mettre des hashtags pour des sommes qui me semble dérisoires, tout simplement parce que je n’en avais pas envie. Après, cela fait super plaisir de voir des commentaires très gentils sur mon travail, notamment lorsqu’on me compare à l’incroyable August Sander, ou quand le photographe du National Geographic, David Guttenfelder, commente des photos qui ne sont absolument pas au début de ma timeline Instagram, c’est extrêmement touchant !

Cela te permet également d’être récemment publié sur les comptes officiels de grands titres de presse comme les magazines « Polka », « Photo », ou le grand « New York Times » !

Oui, mais au final tout le monde demande l’exclusivité et propose des prix vraiment très bas… Je ne suis pas du genre à me plaindre ou à appeler les rédactions tous les quatre matin pour demander du boulot. C’est difficile pour tout le monde, mais par exemple, si malgré mon parcours ici à Cannes, j’espère juste pouvoir rentrer à Rodez sans perdre d’argent…

 

Dans cette série cannoise, on voit très peu de portraits de célébrités, pourquoi ?

Tout simplement parce que c’est la suite de mon projet « Figurak », qui consiste à prendre en photo n’importe qui, peu importe son rang social. Je mets tout le monde au même niveau. Ce n’est pas parce que je suis à Cannes que je vais me mettre à chasser toutes les stars. Ce n’est pas l’événement qui m’intéresse, mais les gens qui viennent à cet événement.

=> suivre Balint via son compte Instagram 



photographe professionnel
Fred
Photoreporter professionnel pour la presse magazine (Paris Match, VSD, le Figaro Magazine, le Pèlerin, Géo Ado, Stern, etc...)
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