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Un groupe privé pour les Photographes Stratèges

Je viens de créer un groupe privé sur Facebook afin de rassembler une belle communauté de photographes professionnels !

La MISSION de ce groupe privé est de réunir des « entrepreneurs-photographes » qui ont compris que pour vivre pleinement de leur passion, il faut avoir des stratégies et un réseau solide et fiable.

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Profession : Photographe d’Aventure

Je viens tout juste de publier une nouvelle vidéo sur la chaîne YouTube.

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Mission : Photographe de la Défense

Dans le milieu du photojournalisme, on parle beaucoup des reporters de guerre comme Patrick Chauvel (auteur de l’excellent « Rapporteur de Guerre »), mais finalement assez peu des photographes militaires, qui accompagnent les soldats au combat.

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Comment archiver vos meilleurs moments ?

Que la photo soit votre fonds de commerce ou que vous exerciez votre passion en amateur, il serait dommage de perdre vos précieux clichés suite à un souci avec votre ordinateur ! D’où l’importance d’archiver vos photos vers un espace de stockage longue durée.

Quelles solutions s’offrent à vous ?

Pour un archivage longue durée : le numérique

L’objectif ici est de pouvoir garder vos photos pendant une durée prolongée. Pour les amateurs, un disque externe ou un support amovible type DVD peuvent suffire. En revanche, les photographes professionnels préfèreront investir dans un système d’archivage plus industriel, comme le système NAS par exemple. En effet, un DVD a l’inconvénient d’être assez fragile, et d’une durée de vie limitée. Sachez par ailleurs que si vous travaillez en format RAW, vous aurez besoin de plus d’espace de stockage que pour le format JPEG. Le système NAS sera alors plus adapté.

En effet, les NAS peuvent stocker une quantité importante de données (bien supérieure à un PC ou Mac) et valoir entre 500 et quelques milliers d’euros. Il s’agit d’un périphérique de stockage permettant de stocker et partager des fichiers au travers d’un réseau, le plus souvent un réseau local Ethernet, mais parfois au travers un réseau étendu de type WAN.

Une fois branché et configuré, il apparait dans votre explorateur réseau comme un ordinateur classique qui exporte des répertoires partagés. Le PC dispose ainsi d’une capacité externe pour stocker ou partager des données avec d’autres utilisateurs.

La sécurité des données y est assurée physiquement par des modes de protection de données, comme le RAID par exemple, qui permettent de récupérer les fichiers si un des disques vient à tomber en panne.

Les modes RAID1 et RAID5 sont les plus courants. Ils sont complétés par des mécanismes plus ou moins sophistiqués de droits et d’authentification.

Quel que soit le support choisi, veillez à vérifier régulièrement (tous les ans) que vos photos s’ouvrent correctement et que vos fichiers sont lisibles.

Il faut aussi penser à toujours avoir le matériel et les logiciels adéquats pour lire vos fichiers, et que les nouvelles versions du logiciel soient compatibles avec votre installation.

Pour un archivage esthétique : le papier

Pour ne pas dépendre des aléas du numérique et pour le plaisir d’avoir une trace tangible de son travail, une autre solution est celle de l’archivage papier.

Faites des tirages de vos photos (à l’ancienne) ou faites-en un livre.

Nul besoin de faire appel à un éditeur pour créer un beau livre avec la compilation de vos plus belles photos. Pour avoir vos clichés sur papier glacé, dans un volume épais trônant sur la table basse du salon, référez-vous à des sites comme « PosterXXL« , qui permettent d’archiver ses photos en format livre rigide.

Pour un archivage ludique : l’application

Autrefois les photos étaient développées puis cataloguées dans un grand album que l’on ressortait de temps en temps pour s’imprégner de la nostalgie des souvenirs d’antan.

Aujourd’hui, c’est sur Instagram, Snapchat ou Pinterest que l’on poste la photo, sitôt prise, aux yeux de tous, menant certains influenceurs à une gloire éphémère saturée de followers.

Il existe aussi des applications qui permettent d’archiver ses photos sans les partager avec le monde entier. Un journal intime 2.0 en quelque sorte.

 



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[Interview] Eric Lafforgue, photographe de voyage

Rencontre avec le photographe que j’ai accompagné dernièrement en Ethiopie : Eric Lafforgue.

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Anne-Lise Chupin : « Photographier des gens heureux »

En complément de l’épisode du Vlog Photo sur le boudoir (que vous pouvez voir en cliquant ici, ou à la fin de cet article), voici une rapide interview complémentaire de la charmante Anne-Lise, photographe sociale et spécialisée notamment dans la photo de famille.

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Une newsletter pour les photographes professionnels

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Cyril Abad, la Street Photography pour s’émerveiller du quotidien

Apprendre la photographie de rue avec un pro

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Vlog Photo #21 – Les conseils du photographe Eric Bouvet

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Il est de retour sur Destination Reportage ! Cette fois non pas sur le blog (lire la précédente interview « Tout le monde ne peut pas être photographe ») mais sur YouTube.

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Vlog Photo #20 Conseils de photographe professionnel avec Wilfrid Estève (Hans Lucas)

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Nous sommes toujours à Paris cette semaine, pour rencontrer des photographes très talentueux et dont les enseignements vont grandement vous aider si vous voulez progresser dans cet art qu’est la photo, ou même si vous voulez passer « pro ».

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[VIDEO] Une semaine à Visa pour l’Image

Dernièrement, j’étais, comme chaque année, présent au festival de photojournalisme « Visa pour l’Image » à Perpignan.

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Lancement de mon VLOG !

Un quoi ?

Celles et ceux qui me suivent au quotidien savent que je travaille sur ce projet depuis pas mal de temps, et le moment est enfin venu pour un lancement officiel.

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Voyage au coeur de la ZAD avec un smartphone

Pendant plusieurs mois, le photojournaliste toulousain Frédéric Scheiber a réalisé un travail complet sur la ZAD de Sivens, dans le Sud-Ouest de la France, avec la particularité de travailler en N&B et au smartphone. Vendredi 9 octobre prochain, une projection du web documentaire qu’il a réalisé avec Marine Vlahovic, aura lieu à Toulouse.

Une série de portrait à l’IPhone

Le portrait n’est pas l’aspect le plus simple de la photographie, encore moins avec un téléphone et une application comme Hipstamatic qui ne laisse pas le droit au recadrage. Mais pour ce photographe toulousain talentueux, c’est un art qui est largement maîtrisé, car fort de ces 15 ans de photojournalisme, Frédéric Scheiber a déjà eu l’occasion de « shooter » des milliers de personnes et personnalités.

Et comme il l’explique, le téléphone possède des avantages pour la pratique du portrait car « il y a un contact regard-regard, alors qu’avec un reflex, on ne voit plus la personne, ça fait grosse mitraillette ».

Un avantage de taille pour cette série sur les « zadistes », car ces révolutionnaires des temps modernes, qui se font appeler ici et là « Camille » en référence à 1789, ne sont pas toujours très sociables avec les journalistes, qu’ils considère fréquemment comme des intrus ou des ennemis.

« Malheureusement après le décès de Rémi Fraisse il a été très compliqué de travailler sur la ZAD et beaucoup de journalistes en ont fait l’expérience », ajoute Frédéric Scheiber. Voitures vandalisées, menaces de mort et même agressions, même si ce n’était pas du fait d’une majorité de zadistes, le simple fait de marcher équipé d’un appareil photo ou d’une caméra à Sivens, pouvait être dangereux.

Un angle journalistique inédit

Même si plusieurs rédactions ont titré sur « qui sont les zadistes ? », rares sont les reportages au long cours sur ce phénomène de société et surtout la personnalité de ces jeunes et moins jeunes, engagés dans ce bras de fer avec gouvernement et gendarmes mobiles.

Le travail de Frédéric Scheiber permet d’aller au-delà des coupures de presse très généralistes sur la question de la ZAD, car il a voulu dès le départ aller à la rencontre de ces zadistes, en passant du temps avec eux, en discutant et en les revoyant plusieurs fois, avant même parfois de les prendre en photo avec son smartphone.

Marine Vlahovic, une journaliste rédactrice, toulousaine et indépendant elle aussi, qui l’a accompagné plusieurs fois sur la ZAD a ajouté du son à ce vaste travail photographique, et a donné naissance à un incroyable web documentaire.

Le choix du noir et blanc

« Quand je suis arrivé sur la ZAD et que j’ai vu ce champ apocalyptique avec les cadavres d’arbres partout, le noir et blanc m’a semblé être une évidence », raconte Frédéric, « J’ai fait du 24×36 couleur « classique » pour la presse, parce qu’il le fallait, mais pour moi le sujet devait être traité différemment. En noir et blanc déjà, parce que j’aime ça, et avec l’IPhone parce que les fichiers étaient déjà directement visibles en N&B, et comme je n’aime pas trop retravailler ni recadrer mes images, c’était parfait ».

Comme le concède le journaliste, « faire de la photographie au téléphone peut sembler un peu extravaguant, ce n’est pas encore approuvé par certains directeurs de festivals ou de chefs de services photos, mais les téléphones ont la capacité de faire de très bons fichiers et c’est presque l’équivalent de mon petit Minox, qui permet d’être discret et proche de son sujet », et de conclure, « Je comprends qu’on peut le décrier, mais il faut aussi savoir voir les résultats. On peut faire de très bonnes photos avec son smartphone ».

Découvrir le travail de Frédéric Scheiber : son site internet

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Lionel Charrier (Libération) : « Il faut défendre la photographie et se battre tous les jours pour elle »

Rédacteur en chef photo du journal Libération et fondateur et ex-directeur de l’agence photo « Myop« , Lionel Charrier est également le président du jury du festival MAP 2015, donc nous vous parlerons sur le blog cette semaine. Nous avons eu le plaisir de l’interroger sur son métier et sa vision de la photographie.

Destination Reportage : Vous allez être président du jury 2015 de MAP en septembre prochain, pourquoi avoir accepté cette mission ?

Lionel Charrier : Je suis très ouvert aux festivals photo, car cela permet d’approcher un public plus large qu’avec des publications spécialisées, à travers des projections, des rencontres, etc. Les lieux dédiés à la photographie sont plus conçus pour un public averti. Le festival est complémentaire, les buts ne sont pas les mêmes. D’ailleurs, il y a une dimension festive très importante et intéressante.

Que pensez vous de ce festival ?

J’y connais surtout Ulrich Lebeuf qui est chez « Myop », une agence que j’ai créé il y a 10 ans, même si je suis maintenant à « Libé ». J’ai trouvé son initiative intéressante, j’ai voulu le soutenir. MAP est défini comme festival amateur au départ, mais il y a de « vraies » expos, d’une qualité professionnelle, et surtout avec une volonté d’intéresser les amateurs.

Cocktail remise des Prix photo 2014 from Festival MAP Toulouse on Vimeo.

Justement, en tant que professionnel de la photographie, n’est ce pas dangereux pour l’avenir du photojournalisme que d’encourager la photographie amateur ?

Non, on ne doit pas avoir peur des amateurs, c’est un grand poncif qui revient souvent : la peur des images au smartphone ou volées. Au contraire, cela fait évoluer la profession, il faut s’adapter, cela fait changer les modes de travail, les pratiques. Certes il y a des champs qui sont bouleversés, mais on ne peut pas aller contre cela, d’ailleurs ce serait contre productif !

A Libération, on défend une vrai pratique d’écriture profesionnelle, mais cela n’empêche pas de soutenir les amateurs a travers des concours (comme récemment avec Wipplay). Tout ce qui encourage la pratique photo est une bonne chose. D’ailleurs, les frontières sont plutôt poreuses, on peut commencer comme amateur et finir comme professionnel. Moi même il y a très longtemps, j’ai commencé par lire des magazines sur la photo amateur comme « Réponses Photo« .

Vous êtes passé par l’agence « Magnum » avant de créer « Myop ». Est ce que le but était de reproduire le concept ? 

L’idée était plutôt de perpétuer une culture française des regroupement des photographes, comme « Tendance flou » ou le « Bar Floréal« , toujours dans le but d’être une structure qui diffuse des images mais avec les soucis importants du contrôle des images. Avec les agences de presse, il y a le problème des images qui partent un peu partout dans le monde, sans contrôle. être une petite structure c’est important, l’idée était de créer un outil au service des photographes.

Libération Ulrich Lebeuf Libération Ulrich Lebeuf

Un exemple de « carte blanche » au photographe Ulrich Lebeuf

Quelle est la place de la photo à Libé ?

Même si je suis directeur photo depuis 2015, je travaille pour Libé depuis plus de 10 ans, il y a toujours eu cette culture de la photographie, notamment avec le passage de Christian Caujolle qui a marqué les esprits avant de créer l’agence VU. L’histoire entre le journal et la photo est très longue et très étroite. J’ai envie de réaffirmer cette appartenance en encourageant encore plus l’écriture narative, et l’exporter à l’extérieur en créant des événements comme des expositions, des installations vidéo, comme nous l’avons fait dernièrement à Arles autour de Charlie, et comme nous allons le faire à travers l’expo portrait à MAP. Une autre exposition est prévue à la fin de l’année.

Extrait de l’exposition MAP « Der De libération » – Portrait de Léa Sédoux par Jérome Bonnet

Il faut défendre la photographie et se battre tous les jours pour elle. Mais l’ensemble du journal a cette culture de l’image et a l’habitude de bosser avec des photographes donc c’est plus simple. Il existe des relations très étroites entre maquettistes, rédacteurs et photographes. Tandis que pour beaucoup de journaux c’est compliqué parce qu’il y’a moins cette culture et une maquette une peu figée.

Comme vous l’avez fait avec le « Libé des photographes » en juillet dernier ?

En effet il s’agissait d’un numéro un peu exceptionnel et particulièrement dédié à la photo, mais tous les jours les reportages photos sont mis en avants. Libé produit beaucoup de photos, et on suscite des commandes, c’est l’une de nos forces. Nous savons qu’ill y a un public d’amateurs de photographies, qui achète le journal aussi pour son écriture photographique, donc pour l’instant on ne l’abandonne pas. Notre rôle c’est de montrer que c’est la bonne voie à suivre.

Est ce que la photo de reportage a encore sa place à l’heure du numérique, du digital et des captures d’écran YouTube pour illustrer des sujets ?

Elle a une place primordiale ! Ce qui est important sous ce terme de « photo de reportage », c’est l’angle, l’approche photojournalistique. L’éthique du photojournaliste et la véracité de l’information sont très importantes. Ici on favorise le point de vue sur le sujet. Même nous, ça nous arrive d’utiliser une image purement informative, ce n’est pas antinomique, cela peut se combiner, d’où cette importance de la part des photographes d’affirmer des points de vue, pour se différencier d’une pratique plus amateur.

La seule vraie différence, c’est que le pro doit vivre de cette pratique. Il ne faut pas avoir peur des amateurs, plus les gens auront peur, moins ça ira bien. C’est un mouvement qu’on ne peut pas arrêter, donc autant l’utiliser à bon escient. D’ailleurs, l’usage du smartphone permet de réaliser des photographies différentes, que l’on ne pourrait pas faire avec un appareil photo « classique ».

Destination Reportage est un blog qui a aussi vocation à parler aux photographes amateurs, quels conseils donneriez vous aux lecteurs qui veulent progresser en photographie ?

Le plus important c’est l’Histoire, la culture. L’oeil à besoin de se nourrir, c’est comme ça qu’on progresse, après il y a la pratique, mais c’est important de voir ce qu’il s’est déjà fait, voir ce qu’on fait les autres photographes, se nourrir de photos anciennes, historiques, contemporaines, pour avoir des réflex et des repères une fois sur place.

Crédit photo de Une : Ulrich Lebeuf



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Sébastien Roignant (« F/1.4 ») : « Je rêve d’un monde où l’on serait tous excellents dans notre domaine »

« F/1.4 », vous connaissez ? Attention, je ne vous parle pas de l’ouverture d’un objectif, mais de la chaîne YouTube du génial Sébastien Roignant, photographe pro et également blogueur. Dernièrement, j’ai eu le plaisir de l’interviewer pour vous, fidèles lecteurs du blog !

Tout d’abord, est ce que tu peux te présenter pour les lecteurs du blog ?

Bonjour, je m’appelle Sébastien Roignant et vous êtes bien dans une interview « de » F/1.4 (et non pas « par » F/1.4 ^^). Je suis photographe depuis maintenant presque 10 ans et professionnel (prestation et auteur) depuis 6 ans. Je fais du portrait / mariage / mise en scène. Je suis aussi le créateur de la chaîne de formation « F/1.4 – A pleine ouverture ».

Comment et pourquoi est né « F/1.4 – A pleine ouverture » ?

F/1.4 est né sur le coup de tête d’une idée longuement réfléchie. Oui, en y réfléchissant, cette phrase peut être logique ! J’ai été très inspiré par Phlearn, la chaîne qu’a créé Aaron Nace aux USA. Je l’ai beaucoup regardée et cela m’a donné envie de créer mes premiers tutoriels. J’en ai fais 3 sur un an. Puis j’ai eu envie d’en refaire mais je savais que ça ne servirai à rien de continuer sur ce « rythme ». J’ai donc pris le pari complétement fou de faire une vidéo chaque semaine. Et cela fait 3 ans que je m’y tiens.

Pourquoi l’avoir créé ? Surement à cause de ma part d’utopie. Je rêve d’un monde où l’on serait tous excellents dans notre domaine, où on chercherait tous à perpétuellement s’améliorer et aller de l’avant. Oui je sais, c’est totalement irréalisable mais c’est bon de rêver ! J’ai donc lancé F/1.4 pour partager le savoir, le recul que j’ai acquis en quelques années et le redonner à qui pourrait en tirer profit. Je me disais que j’avais vécu, surement beaucoup d’autres photographes l’ont vécu. Et juste entendre quelqu’un d’autre le dire permet d’avancer plus vite ! J’aurai aimé avoir ce genre d’aide à mes débuts.

Crédit photo : Olivier Pieri

Ta chaîne YouTube est suivie par plus de 26 000 personnes et a presque atteint les 2 millions de vues, comment tu expliques ce succès ?

Je ne sais pas si on peut parler de succès mais c’est génial ! C’est toujours compliqué d’expliquer pourquoi quelque chose marche ou ne marche pas. surtout lorsqu’on est partie prenante de ce « quelque chose ». Je pense qu’il y a 3 ans, il n’existait pas de chaîne comme F/1.4, de chaine d’apprentissage photo qui n’était pas destinée uniquement aux débutants et qui ne se prenait pas au sérieux. J’ai fais mon possible pour continuer dans cette voie que je m’était fixé et surtout dans la régularité.

J’ai fais ma chaîne comme je suis dans la vie. C’est moi qui parle et moi qui choisis les thèmes, la façon de parler, l’humour (si on peut appeler ça de l’humour). Et je pense que c’est ce coté « humain » que le public aime. On est tous pareil de ce coté là. Nous sommes des humains qui pratiquons l’art de la photographie. On a tous le même dénominateur commun.

Il ne faut pas sous estimer le travail qu’il y a eu derrière. Le travail est la clé de toute réussite. Celui qui croit pouvoir réussir par magie ou par chance se plantera forcément !

Tu es avant tout photographe professionnel, quels sont des domaines de prédilection ?

Oui, c’est avant tout mon but premier : m’améliorer dans ma pratique photographique. Je crois bien que j’ai monté F/1.4 aussi pour me challenger à tout le temps apprendre de nouvelles choses et surtout les comprendre. J’ai un travail personnel et un travail professionnel. D’un coté je fais du portrait, de la mise en scène cinématographique, du landscape nude et de l’autre du mariage ou du corporate.

Le travail personnel est primordial pour tout photographe. Il faut savoir sans cesse se remettre en question, chercher de nouvelles voies d’expression, ne pas se complaire dans sa zone de confort. C’est comme ça que je continue à vouloir faire de la photographie, à garder ce plaisir qui me fait avancer à grands pas.

Mes domaines de prédilection changent avec le temps. En ce moment je suis toujours sur ma série « Soledad » qui me permet d’aller explorer des coins magnifiques de France mais je vais bientôt revenir à la mise en scène cinématographique car ça me manque beaucoup !

Sur ton site, tu proposes des workshops, en quoi cela consiste-t-il ?

Apprendre via des vidéos c’est un bon début mais rien ne remplace l’expérience réelle. Vous pourrez regarder toutes les vidéos, lire tous les livres qui existent, jamais vous ne saurez faire de photo. Vous aurez la théorie mais pas la pratique. Ce qui est le plus important. Alors j’ai lancé les cours en réel. Cela consiste en une ou deux journées de formation sur un thème précis. prenons par exemple le workshop « Portrait en lumière naturelle ».

Cela va plus loin que juste s’essayer au portrait en extérieur. Je parle de ma démarche photographique. J’explique à mes workshopeurs jusqu’où peut aller cette démarche, à quel point il faut s’y impliquer. C’est autant du développement personnel que de la pratique photographique. Les deux sont liés de toute façon.

On commence le vendredi soir par un apéro pour se présenter, commencer à aborder ce que l’on va faire le jour suivant. L’aspect convivial est très important pour moi. C’est comme mes épisodes, c’est du « fait maison » à la cool mais avec un contenu sérieux et réfléchit. On se retrouve le lendemain matin pour une session shooting. Il est très important de pratiquer pour comprendre cette démarche. C’est la partie coup de pied au cul.

L’après midi nous nous retrouvons autour des photos prises le matin pour apprendre à décrypter les bons clichés et trouver la perle rare. On finit ensuite par une explication de post production et la plupart du temps par un repas en commun qui se poursuit tard dans la nuit. Je vous parlais de l’aspect convivial !

Dans tes épisodes, tu donnes beaucoup de conseils aux photographes amateurs, j’imagine que tu as déjà dû t’attirer les foudres de certains pros qui luttent contre cette « nouvelle concurrence » ?

Je donne des conseils aux photographes amateurs mais aussi aux professionnels ! Je n’ai pas encore eu, à ma connaissance, de foudres de ceux que j’appellerais les « îles ». Beaucoup de photographes ont peur, se disent qu’il ne faut surtout pas partager sa connaissance car ils perdraient leur clientèle. C’est complétement faux, au contraire. Ils s’enferment eux mêmes dans une énergie follement négative et n’avanceront pas.

Si ça se trouve il y a en ce moment même un complot qui s’organise par des milliers de photographes professionnels pour me faire taire et je n’en sais absolument rien ! Mais j’en doute fortement. J’ai, au contraire, eu beaucoup de retours de personnes très contentes de ce partage et de cette ouverture.

Quelle est ta vision du métier de photographe (et que penses tu de ses évolutions) ?

Vaste question. Le métier de photographe est si multiple que je n’en connais vraiment qu’une partie. Il y a mille façon de pratiquer cette profession. On m’a dit un jour que la photo allait mourir d’ici 5 ans. Je ne suis juste pas d’accord du tout avec cette prophétie.

Le métier va forcément évoluer mais ce qui est sur, c’est que nous allons avoir besoin de plus en plus d’image dans ce monde sur-connecté.

Il est important pour tout photographe de toujours avoir l’envie d’évoluer. On a pu le voir avec l’arrivée du numérique. Bon nombre d’entre eux se sont arrêtés sur le coté de la route et ont dépéris. C’est normal, ils n’ont pas eu la force ou l’envie de passer le cap d’une nouvelle technologie. Ça nous arrivera surement dans les 10 – 20 ans qui arrivent. L’avènement d’une nouvelle façon de prendre des clichés, de les traiter … Il faudra savoir réagir et s’adapter. C’est l’évolution.

Si tu ne devais en choisir qu’un, quel conseil donnerais tu aux lecteurs du blog qui veulent faire de plus belles photos ?

Le meilleur conseil que je peux donner est aussi le plus difficile à comprendre : prenez du recul sur votre travail, sur votre vie.

C’est très difficile à comprendre car c’est un cap à passer. Avant ce cap notre cerveau résiste de toutes ses forces pour nous dire : « Oui ton travail est parfait » « Tes amis te disent que c’est bien donc c’est bien ». Il a peur de la somme de travail qu’impliquera le passage de ce cap. Mais c’est essentiel pour aller de l’avant et faire de vraies belles photos qui ont un sens.

Et lorsque vous avez l’impression de prendre du recul, ne vous arrêtez pas là. Prenez en encore plus de recul sur cette impression. Vous ne pourrez devenir meilleur photographe qu’en devenant une meilleure personne.

Une petite question « matos », qu’est ce que tu utilises comme appareils et optiques ?

Petite réponse alors ! Je suis en Canon 5d mkIII (et mkII) avec des focales fixes : 14 f2.8 / 24 f1.4 / 50 f1.4 / 135 f2.

On en est déjà à la saison 3 de « F/1.4 », qu’est ce qui nous attend pour la saison 4 ?

Curieux va !

Il y aura des changements pour la saison 4. J’ai étudié les bons et les mauvais cotés des épisodes déjà réalisés et je vais supprimer les bons pour ne garder que les mauvais. Ou peut être l’inverse, je ne suis pas encore sûr !

Je dois y réfléchir encore …

Les épisodes du dimanche seront plus courts, je vais tenter d’être moins bavard. Les interviews de la semaine seront toujours présentes. Il y aura un deuxième rendez vous vidéo et même peut être une autre chaîne ! Mais j’en dis déjà trop !

Crédits photos : Sébastien Roignant



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L’épreuve d’une reporter de guerre, mère de famille

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L’épreuve – Erik Poppe – 2013 (sortie en France le 6 mai 2015)

Synopsis :

Rebecca est une photographe de guerre de renommée internationale. Alors qu’elle est en reportage en Afghanistan pour suivre un groupe de femmes qui préparent un attentat suicide, elle est gravement blessée par l’explosion d’une bombe. De retour chez elle en Irlande, pour se remettre de ce traumatisme, elle doit affronter une autre épreuve. Marcus, son mari et Stéphanie, sa fille ainée de 13 ans, ne supportent plus l’angoisse provoquée par les risques que son métier impose. Rebecca, qui est déchirée entre les souffrances qu’elle fait subir à ses proches et sa passion de photoreporter, doit faire face à un ultimatum : choisir entre son travail et sa famille. Mais peut-on vraiment échapper à sa vocation, aussi dangereuse soit-elle ? Renoncera t-elle à couvrir ces zones de combats, et à sa volonté de dénoncer la tragédie humaine de son époque ? (source : Allociné)

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Mon avis :

Encore un film sur la photographie qui parle et qui remue les tripes ! Pas besoin d’être photographe pour s’identifier à ce personnage tragique qu’incarne merveilleusement bien Juliette Binoche. Ce film s’inscrit dans la suite logique de superbes longs métrages sur la thématique du reportage de guerre, dont je vous ai déjà parlé longuement sur ce blog. Son scénario le place entre un « Bang bang club » et un « Salaud on t’aime« , c’est à dire entre l’action pure de la prise de vue en zone de conflit, et aussi le terrain plus psychologique et en « zone de paix », le cadre familial et affectif du personnage.

Mais il y a quelque chose en plus dans ce film. Quelque chose d’admirable que l’on ne retrouve pas dans d’autres oeuvres cinématographiques, ou du moins qui n’est pas « joué » aussi bien pour permettre au spectateur de bien comprendre les choses. Il s’agit de la réponse à la question que tout le monde se pose quand il est question de reporters de guerre à savoir « pourquoi partent ils à la guerre et pourquoi risquent ils leur vie pour des photos ? »

Et ce qui est absolument admirable, c’est la façon dont l’actrice principale parvient à donner une réponse, certes avec des mots, mais surtout avec ses actions, son comportement et son jeu d’actrice (on sent qu’elle a été coachée par le photographe Zoriah Miller). Et cette réponse, c’est tout simplement que cela ne s’explique pas et que c’est plus fort qu’elle… Un film à voir !

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Pour aller plus loin :

=> Ma sélection de films sur la photographie et le voyage



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