Protégez vos photos grâce à Lightroom - Destination Reportage

Protégez vos photos grâce à Lightroom

« C’est quoi ce truc dégueulasse que tu mets en bas à gauche de tes photos ? » me lance un confrère photojournaliste au coin d’une bière l’autre soir, après une journée de reportage.

Il est tard, mais un petit débat se lance alors sur le fameux filigrane ou « watermark » à mettre (ou pas) sur ses images.

Je reçois beaucoup de question de lecteurs par mail à propos de ce dernier. Comment on fait pour le mettre ? Faut il le mettre quand on est « pas pro » ? Est ce que ça sert vraiment à quelque chose ? 

Pour la question pratique de « comment le faire », je l’explique en détail dans mon atelier sur la retouche dans Lightroom, donc je n’y reviendrai pas dans cet article.

Par contre, je vais vous dire pourquoi, selon moi, c’est une bonne chose de le mettre, que vous soyez photographe professionnel, ou en phase de le devenir (c’est à dire que vous essayez de gagner un peu d’argent avec vos images).

Tout d’abord ce n’est pas forcément une question d’égo, mais simplement de personal branding. Si vous voulez vivre de votre art, c’est juste primordial. A ce propos, je vous conseille d’ailleurs la lecture de mon article « 7 techniques pour accroître votre chiffre d’affaire ».

En « griffant », ou signant vos photos, le reste du monde, sur le web et les réseaux sociaux (et ça en fait du monde) sait que c’est vous l’auteur de la photo. Et non, tout le monde ne lit pas les légendes des photos, encore moins leurs métadonnées ou leurs champs IPTC.

Si votre photo devient virale, vous serez content qu’elle soit signée. Pour ma part j’ai déjà trouvé des prestations grâce à ça !

Ensuite, cela permet d’envoyer une autre information à votre audience, à savoir que la photo n’est pas gratuite, et donc qu’il serait fort malvenu de la copier coller pour illustrer son article de presse, de blog ou je ne sais quoi.

Alors vous allez me dire que cela ne fait pas office de copyright et que le droit d’auteur est un peu chaotique à ce niveau. Mais au moins, cela permet de faire comprendre à 99% des gens intelligents (j’aime croire qu’il y en a beaucoup) que cette photo n’est pas libre de droit.

 

Malheureusement, vous tomberez souvent sur l’autre partie du pourcentage qui vous lanceront un audacieux « on a utilisé votre photo, mais on a laissé votre crédit dessus ! »

Petit conseil, ne vous prenez pas la tête, envoyez leur simplement et directement une facture majorée avec une petite phrase et un smiley du style « Super, j’en profite pour vous laisser aussi la facture correspondante alors 😉 ».

Pour le reste, rendez-vous sur le site de la SAIF pour les démarches juridiques et les procès en tout genre.

La même photo que ci-dessus diffusé dans l’émission « Touche pas à mon poste » sans mon accord…

Bref, revenons à nos filigranes.

Vous avez donc compris que ce n’est pas le meilleur moyen de protéger vos photos, mais c’est mieux que rien, et c’est aussi une bonne chose pour votre visibilité et votre business.

 

L’autre chose à faire pour protéger vos photos d’un rédacteur web mal intentionné, c’est de ne publier que des « basses def » de vos images, c’est à dire d’exporté à partir de Lightroom une image aux résolutions et aux dimensions les plus basses possible.

Par exemple 1500 px de côté et 72 dpi, cela empêchera l’impression et les tirages de vos images volées sur le web. Là encore, j’explique dans la formation comment exporter correctement, pas à pas.

Enfin, il est important de remplir les métadonnées et les champs IPTC de vos images, c’est à dire les informations qui se trouvent à l’intérieur du fichier numérique. Cela vous permet de mettre une légende, mais aussi et surtout votre nom, votre site internet, et dire que la photo n’est pas libre de droit, tout simplement.

Notez que la grande majorité des photographes ne font pas cette étape, car il faut y passer un peu plus de temps sur Lightroom ou Photoshop.

Par ailleurs, le fait de renseigner les métadonnées permettra à Google de mieux référencer vos images ! Pratique si vous êtes en quête d’acheteurs pour vos photos, mais ça c’est encore une autre histoire !

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photographe professionnel
Fred
Photoreporter professionnel pour la presse magazine (Paris Match, VSD, le Figaro Magazine, le Pèlerin, Géo Ado, Stern, etc...)
2 commentaires
  • Roger
    Mai 7,2016 at 20 h 04 min

    Tu as raison, pour les professionnels, mais pour les autres ce n’ est qu’ un exercice de style.

  • Mai 7,2016 at 16 h 38 min

    Oh punaise c’est un ami journaliste qui a pas compris en quoi la watermark était utile ? J’espère qu’il y en aura plus qui l’utiliseront grâce à ton article. Même si une image peut-être tronqué par la suite pour faire disparaître la watermark comme l’a fait l’émission Touche pas à mon poste pour ceux qui l’utilisent en entier ça reste un bon moyen pour faire reconnaître son travail.
    PS : Ce pigeon qui passe nickel sur la photo c’est vraiment marrant !

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