Reportages - Page 2 sur 3 - Destination Reportage

Rubrique :Reportages

De Ramstein à Rammstein

3800 kilomètres, 21 jours de reportages et plusieurs milliers de photos, mon mois de juin aura été assez sportif. Mais il aura surtout été très intéressant et même assez excitant.

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Idée voyage : un weekend à Barcelone

Dernièrement, j’ai eu le plaisir de revenir à Barcelone, sur invitation de la RenfeSNCF. La compagnie de chemin de fer espagnol est en pleine promotion de sa « nouvelle » ligne directe Toulouse-Barcelone.

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Un mois de reportage avec les Chasseurs Alpins

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Le mois dernier, j’étais à nouveau sur les routes, loin de Toulouse, pour réaliser plusieurs reportages pour la presse magazine. Un mois entre les Alpes et la Champagne, non pas pour les sports d’hiver, mais pour suivre une fois encore les Chasseurs Alpins de la Brigade de Montagne.

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Hellfest : Top 10 des raisons d’aller y planter sa tente

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En 2006, on disait adieu à Raymond Devos, Saddam Hussein et Zidane.

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Objectif Barkhane : Première fois en Opex

Mali Barkhane journalisme guerre

Quand on commence à s’intéresser à la photographie et au journalisme, on est forcément très vite attiré par le grand reportage, et ont se met à admirer les « reporters de guerre », ces têtes brûlées qui risquent leur vie pour informer les autres.

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Tourisme à Niamey (Niger)

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En général, lorsque l’on parle du Niger, c’est davantage pour parler de terrorisme, que de tourisme. Cette ancienne colonie française (indépendante depuis 1960) est aujourd’hui une destination « dangereuse » pour les occidentaux, du fait des actions terroristes du groupe Boko Haram dans le pays et aux alentours…

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[VIDEO] Regardez le documentaire « Sur les pas de Dieuzaide »

C’était l’un de mes plus gros projets de l’année 2014 : la production et la réalisation du documentaire-événement « Sur les pas de Dieuzaide ». L’idée était simple, rendre hommage à Jean Dieuzaide, l’un des plus grands photographes de l’Histoire, fondateur du Château d’Eau (la première galerie photographique dans le monde).

Pour se faire, j’avais proposé à mes amis de l’équipe Pyrénaline, de m’aider à reproduire l’une des plus célèbres photos du Toulousain, à savoir celle du mariage des Diables Blancs, réalisée dans des conditions incroyablement périlleuses, 60 ans auparavant.

L’idée d’installer des highlines (sangles molles de 2,5 cm de large) dans la Ville rose nous trottait déjà tous dans la tête, et la mythique place du Capitole était en pôle position dans la liste des endroits à équiper. Nous avions donc le mobile, les protagonistes et le lieu. Il ne restait plus qu’à trouver comment installer une ligne à plus de 10 mètres de haut, au-dessus de 4 étages de parking souterrain, si possible sans faire un trou dans la place…

De fil en aiguille, nous avons trouvé les partenaires pour réaliser cette grosse opération. Avec presque 0 euros de budget, ni subvention, nous avons progressivement trouvé des soutiens, constitué une équipe de personnes talentueuses, motivées et professionnelles, et monté en quelques mois, cet événement fédérateur puisqu’il a réuni plusieurs milliers de personnes sur la place du Capitole, le 11 octobre 2014, pour un spectacle gratuit et complètement unique.

Une belle aventure humaine

Même s’il n’a pas été complètement trouvé pour la partie financière, l’équilibre était au rendez-vous pour ce projet plein de challenges. Un bel équilibre entre plusieurs univers, ceux du sport, de la culture, de la photographie, du patrimoine et même du spectacle et du cirque ! Ces longs mois de travail, aussi bien dans la phase de préparation de l’événement que de sa réalisation et les longues heures à tourner et monter le documentaire, ont été incroyablement riches en émotion, pour toute l’équipe.

Il s’agissait d’une aventure humaine et surtout participative. Beaucoup de personnes ont donné de leur temps et de leurs savoir-faire pour que ce projet soit mené à bien (au niveau de la Mairie de Toulouse, de l’équipe Pyrénaline, des copains et copines qui gravitent autour, notamment notre couturière en chef qui a réalisé en un temps record une robe de mariée pour Paulo ! Encore bravo à elle !). Un crowdfunding a été réalisé et plusieurs dizaines de donateurs (que je remercie à nouveau), ont permis le succès de cet événement. Les festival Pyrénicimes ainsi que nos amis de Slack.fr nous ont aidé financièrement pour payer une partie des frais d’organisation.

Le documentaire en libre accès

Pour fêter les un ans de cet incroyable projet et partager avec vous cette inoubliable expérience, je vous propose de regarder ce documentaire de 25 minutes, qui raconte l’histoire de cet hommage. Vous y découvrirez la genèse du projet, les entraînements de l’équipe en Espagne et à Cordes sur Ciel, et vous vivrez (ou revivrez pour celles et ceux qui étaient présent(e)s avec nous il y a un an) ce nouveau mariage de funambules, sur la belle place du Capitole !

Bon film !

Production : On Stage Studio
Réalisation : Frédéric Marie
Equipe de tournage : Nicolas Eychenne, Frédéric Scheiber, Florent Martin (Adronis)
Montage : Frédéric Marie, Steve Cossé
Funambules (Pyrénaline) : Paul-Antoine Gauchon, Remy Moretto, Adrien Pieplu, Matthias Mauclair
Costume / maquillage : Gaëlle Botta
Logo : Rémi Benoit
Partenaires : Pyrénaline, Mairie de Toulouse, Slack.fr, Le Cirque des Cirques, Atelier Dieuzaide, Cinémathèque de Toulouse, Adronis, Académie de l’air et de l’espace, Manifesto, Numériphot, Objectif News, Velmedia.
Merci à Hervé et tous les autres copains que je n’ai pas cité pour l’aide technique !



photographe professionnel
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Pyrénaline : double première mondiale au Pic du Midi

C’était l’un des gros projets de 2015 pour l’équipe Pyrénaline que j’ai le plaisir de suivre depuis sa création officielle il y a quasiment 3 ans. Sauter en pendule depuis la télécabine du Pic du Midi, un défi complètement fou, qui promettait une incroyable aventure technique, sportive et humaine.

L’histoire commence lors d’une réunion de l’association, à Toulouse, il y a quelques mois. Après avoir réussi le pari fou d’installer une highline sur la place du Capitole, et accessoirement au-dessus de 4 étages de parking souterrain, pourquoi ne pas frapper un grand coup, cette fois dans les Pyrénées, avec un nouveau record de saut pendulaire ?

L’idée de faire ça dans un endroit mythique de la chaîne pyrénéenne comme le Pic du Midi est plus que séduisante, mais pas forcément des plus évidentes. Mais après une première rencontre avec les maîtres des lieux, un premier projet de highline entre deux télécabines se dessine et Pyrénaline commence à défrayer la chronique dans une grosse trentaine de journaux.

Mais cette petite randonnée aérienne n’est qu’une première étape vers l’énorme challenge technique et sportif qu’ils veulent réaliser à la rentrée. Plusieurs repérages et quelques heures de négociations avec la direction du Pic plus tard, 9 membres de l’équipe investissent les lieux dès le 31 août avec comme mission d’installer la plus grosse balançoire de France.

Le défi technique est de taille, car pour permettre à ces athlètes hors-normes de s’élancer depuis la télécabine dans les quelques 310 mètres de vide, il faut tendre deux tyroliennes de cordes entre la station intermédiaire, et une falaise à mi-distance avec le sommet du Pic, accessible en rappel depuis l’une des cabines.

Au total, les tyroliennes de cordes statiques atteignent les 1100 mètres de longueurs, et plus de 4 km de cordes sont utilisées pour ce système !

Au milieu de ces tyroliennes, des poulies sont intelligemment placées pour relier les deux cordes de saut au jumper qui utilisera la cabine comme exit, afin de permettre à l’exploitation de la station de se poursuivre.

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Météo chaotique

A l’origine, une seule semaine était bloquée par les membres de l’équipe pour réaliser ce nouvel exploit, mais c’était sans compter sur une météo plus que chaotique, qui a empêché Pyrénaline de réaliser le premier saut avant le lundi 7 septembre. Mer de nuage pour les touristes du Pic, purée de pois pour les « rope jumper », la visibilité quasi nulle et qui persistent plusieurs jours durant ne leur permet pas de réaliser le « test pierre » qui validera l’installation.

Et puis, c’est l’éclaircie. L’équipe se prépare après le succès du deuxième test de lest (le premier ayant été accidentellement raté), Paulo est le premier à sauter. Dans la cabine, l’ambiance est électrique et la pression plus que palpable. Tandis que Paulo s’équipe et vérifie, avec le reste des membres présents avec lui, les cordes de saut, Adrien et Loïc s’élancent en BASE Jump depuis la cabine pour rejoindre le fond de la vallée et récupérer Paulo après son saut.

Les deux dronistes font décoller leur mini-hélicoptère grâce à une plateforme de moins d’un mètre-carré (et le talent du pilote), et l’heure est enfin au premier « jump » depuis une télécabine dans l’histoire des sports extrêmes.

« 3… 2… 1… CHOU ! »

Le décompte de Paulo perce un lourd silence et sa chute laisse bouche-bée même les spectateurs les plus habitués dans et sur la cabine. Puis, c’est l’explosion de joie et tandis que l’on se « check » dans la cabine, d’autres dansent sur le toit !


Saut pendulaire depuis le pic du midi de… par Air-hd.com (et non pas France 3 !)

« Pas de record de France pour Pyrénaline » titrent les rédactions. Mais cette aventure est pourtant plus que propice à tous les superlatifs : plus grandes tyroliennes de cordes jamais installées pour un saut pendulaire, premier et plus grand saut pendulaire depuis un téléphérique, plus haut saut pendulaire en altitude en France et probablement dans le monde.

Cependant, pour ce premier saut, l’équipe a fait le choix de mettre une longueur de corde relativement courte afin de ne pas prendre trop de risque. Et on dit que ces gens sont fous…

Record de France, oui, mais avec panache

Le pendule étant véritablement validé, et un créneau météo se dessinant en cette fin de semaine humide, la décision est prise de refaire un saut. Vendredi 11 septembre, Matthias, le wingsuiteur de l’équipe s’apprête à faire LE saut record. Et pour l’occasion, il a pris ses ailes.

Cet habitué de wingsuit en skydive, comprenez saut en parachute depuis un avion avec une combinaison ailée permettant de dériver sur l’air, ne va pas « juste » se contenter de sauter depuis une télécabine avec des cordes. Il va le faire avec une combinaison lui permettant non pas de véritablement « voler », mais au moins de se déplacer sur l’air, lors de sa chute.

Une première en pendulaire ? Pas tout à fait car l’un des membres de l’équipe ukrainienne « Rock’n’Rope » avait déjà tenté l’expérience, mais avec une petite wingsuit, depuis une falaise dans le Verdon. Cette fois, il s’agit d’une plus grande combinaison et d’un type de structure humaine encore vierge de cette discipline, un téléphérique.

La suite se passe de commentaire, elle se regarde dans cette vidéo réalisée par votre serviteur, lors de cette incroyable aventure.

« Alors, record ou pas ?? », demandent les membres du personnel du Pic qui ont profité d’un bel éclairage médiatique avec la venue des Toulousains. A cette question, l’équipe répond oui mais non. Car même si l’installation est résolument la plus grande jamais installé en France (et même dans le monde, les tyroliennes de Mont Rebei pour le record du monde n’atteignaient pas les 800 mètres de long), la distance de chute de Matthias (notamment du fait de la wingsuit) est sensiblement la même que celle réalisée par l’équipe lors du précédent record de France au Verdon, à savoir environ 240 mètres.

En conclusion : record de France validé, mais surtout réalisé « à domicile », dans les Pyrénées, le terrain de jeu favori de l’équipe Pyrénaline…



photographe professionnel
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Hellfest, le purgatoire du métal fête ses 10 ans

10 ans. 10 ans déjà que le Hellfest est né des cendres du Furyfest. En 10 ans, le Hellfest sera passé du petit festival audacieux mais aux lendemains souvent incertains, à un monstre indéboulonnable, immortel parce qu’évident.

Pour son 10ème anniversaire le festival fut gâté par ses fans : plus un seul billet n’est disponible depuis décembre, preuve d’une fidélisation sans pareil. Cerise sur le gâteau, le festival s’est vu sacrer meilleur grand festival de France 2014, attribuée par les Festivals Awards.

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Coté chiffres, 128 groupes sont venu enflammer les scènes du Hellfest, devant 150.000 festivaliers. A proportion hors normes, moyens hors normes : comme chaque année, l’organisation du Hellfest a su surprendre ses fans par ses innovations : les modes de paiements sont repensés, le site est recouverts de gazon, le nombre de bars, snack, espace de repos et sanitaires a explosé, sans pour autant empiéter sur l’espace des festivaliers.

Chaque année amène son lot de complications, chaque année l’organisation exploite son expérience pour répondre à tous les problèmes pour proposer le festival le plus agréable possible (on repense à l’édition 2014, marquée par une canicule inattendue et des points d’eau surchargés).

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Au-delà des aménagements destinés à accroitre le confort des festivaliers, l’organisation a clairement cherché à marquer un tournant dans l’histoire du festival à travers son esthétique : d’immenses structures ornent les scènes principales, et encadrent des écrans géants permettant de profiter des concerts sans quitter la buvette. De plus, des animations fleurissent en tout lieu du festival, assaillant l’emploi du temps déjà bien chargé du festivalier.

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Si ce tournant enterre clairement le caractère underground du festival, lui octroyant une aura irréelle (certaines mauvaises langues diront « Disneyland »), il n’estompe en aucun cas ce qui est à la fois l’origine même du festival et son principal moteur : la volonté de rassembler.

L’organisation a toujours affichée son désir de proposer un festival éclectique, en programmant des groupes issus de tous les univers du métal : du Punk au Black Métal, du Stoner au Rock alternatif, en passant par des ovnis comme le Drone metal.

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Ce but d’éclectisme est le leitmotiv du festival, mais également la clé de son succès : si le Hellfest peut se vanter de quelque chose d’unique, c’est bien son ambiance : 150.000 festivaliers, ca fait un sacré paquet de différences… Et pourtant ! Se rassembler, c’est avant tout partager, l’ambiance du Hellfest peut facilement se résumer à une immense guirlande de festivaliers, tous différents mais tous réunis par une passion commune dans l’unique but de faire la fête.

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Du retraité qui ne se déplace jamais sans sa chaise pliante, au punk aviné qui ne dort jamais sous sa tente, la diversité des profils empêche de figurer un visage unique au festivalier lambda du Hellfest, sinon celui de la joie.

Sans doute aucun, au-delà de la célébration de son dixième anniversaire, le Hellfest à définitivement exposé la profondeur de ses racines, qui chatouille certainement le fond de l’enfer…

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Photos : Frédéric Marie

Texte : Simon Marquez (sur la photo ci-dessous)

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Photos réalisées avec un Fuji X100T



photographe professionnel
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Les funambules de Pyrénaline à l’assaut du Pic du Midi

Ce n’est pas une première mondiale, mais ce n’est quand même que la troisième fois dans l’histoire, que des funambules se mettent en tête d’équiper un téléphérique. Il y a deux ans, les Skyliners ouvraient la voie en installant leur sangle sur les télécabines de Paradiski. Quelques temps plus tard, une équipe allemande réitère l’exploit. Et puis c’est au tour des Toulousains de Pyrénaline d’aller faire un petit tour en téléphérique…

Il fait étonnement beau en cette matinée du jeudi 28 mai. Après une courte nuit passée sur le parking de la Mongie, je prends un petit déjeuner avec le reste de l’équipe Pyrénaline à moitié en train de nous équiper, en attendant l’arrivée des autres journalistes. Après quelques semaines de préparations et plusieurs annulations suite à une mauvaise météo, nous voilà fin prêt à réaliser un exploit sportif de taille : installer une slackline entre les deux télécabines du Pic du Midi, et pour certains, tenter un saut de parachute depuis cette même ligne (« base-line »), ce qui n’a encore jamais été fait !

Pour une fois, la marche d’approche ne va pas être épuisante, une fois le matériel chargé dans les cabines, il suffit simplement de grimper sur le toit de ces dernières, solidement attaché avec un baudrier, et profiter du soleil et d’une vue absolument imprenable ! Sous nos pieds, quasiment 300 mètres de vide, et encore un peu de neige. Sur le toit, les funambules s’activent. Le téléphérique du Pic du Midi nous est gentiment mis à disposition le temps d’une matinée, mais ce dernier est toujours en cours de maintenance avant la réouverture du printemps.

Efficacement répartis avec le matériel dans chacune des cabines, les membres de l’équipe mettent moins d’une heure pour installer et sécuriser la ligne. Paulo est le premier à s’élancer, pieds nus, dans le vide. C’est ensuite au tour de ses autres coéquipiers, de profiter, avec plus ou moins d’aisance, de cette ligne exceptionnelle, perchée à 2600 mètres d’altitude et avec une vue à 360° degrés sur les Pyrénées !

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« Allez Fred, c’est à toi de te chier dessus maintenant ! », me lance Paulo. Ah oui, j’ai oublié de vous dire. Ayant prévu le coup et étant dans l’incapacité budgétaire de m’offrir un petit tour en hélicoptère pour faire des images où l’on voit les deux cabines dans le champ, j’ai souhaité me mettre en rappel sur l’une des deux structures mouvantes, afin d’obtenir un cadre un peu inédit. Me voilà pendu dans le vide, au-dessus de 300 mètres de vide, afin de faire une série de photo d’Adrien et son beau T-shirt « Legalize illegal stuff ». Heureusement que j’avais prévenu l’équipe qu’il y aurait des journalistes de France 3, et de « penser aux tenus vestimentaires »…

Le temps pour moi de remonter après quelques photos et il est déjà l’heure de démonter la ligne afin de permettre à la cabine d’en face de s’avancer un peu plus vers le Pic pour le départ en BASE Jump de quelques sportifs de l’équipe. Ça, je ne l’avais pas anticipé. « Tu traverses avant qu’on démonte ? », me demande l’un des funambules. Sourire un peu forcé, pas le temps de réfléchir longtemps, me voilà prêt à traverser ma première highline, et quelle highline !

Si la descente en rappel depuis le toit d’une télécabine est une expérience assez effrayante, la traversée d’une sangle d’une vingtaine de mètre sur poulie avec le même visuel n’est pas plus rassurante. Mais cela reste une expérience incroyable !

Une fois arrivé de l’autre côté, le conducteur de la cabine nous positionne à un endroit plus élevé par rapport au sol et surtout plus loin des falaises environnantes. Tandis que ce dernier ouvre grand les portes, les membres de l’équipe enfilent casques et parachutes. Le temps de faire un dernier check-up, les voici qui s’élancent de la cabine, en réalisant d’incroyables figures !

14h, mission accomplie pour l’équipe Pyrénaline, de retour au parking de la Mongie. Le soir-même, les premières images de la highline du Pic du Midi feront la fermeture des JT de 20h de France 2 et de France 3, avant d’être dans pas moins de 15 titres de presse locale et régionale les jours suivant.

Mais cette expédition express n’avait pas uniquement pour but de faire connaître l’équipe, il était aussi question d’un repérage pour un événement encore plus grand et bien plus impressionnant sur le téléphérique, pour septembre prochain.

La suite au prochain épisode…

 

 

Derniers exploits de l’équipe Pyrénaline : 



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A l’école des soldats de montagne

Entre janvier et février dernier, j’ai eu la chance de partir dans les Alpes afin de réaliser un reportage pour le magazine Opérations Spéciales, avec qui je collabore régulièrement pour des sujets Défense.

=> Lire mon dernier reportage pour ce magazine

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L’idée était de découvrir l’univers des soldats de montagne, dans un endroit assez incroyable, l’école militaire de haute montagne. C’est dans cette petite structure de l’armée de terre, perdue au coeur de Chamonix, capitale mondiale de l’alpinisme, que l’on forme les soldats à l’art de la guerre en montagne. Dépendant de la 27ème Brigade d’infanterie de montagne, l’école dispense une formation complète aux soldats qui viennent en stage, ou qui font partie de la section d’éclaireurs de montagne (SEM) comme élèves sous-officiers.

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J’ai eu le plaisir de suivre différents exercices : ski de randonnée, ski alpin, franchissement de passage et même cascade de glace avec Marion Poitevin (lors d’une sortie du CAF cette fois), l’une des instructrices de l’école, en plus d’avoir la double casquette de guide de haute montagne et celle de Caporal-chef.

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Rencontre avec l’élite mondiale de l’alpinisme

L’école abrite également le Groupe Militaire de Haute Montagne (GMHM), une équipe de 10 militaires (dont un civil), tous alpinistes chevronnés et ayant réalisé d’incroyables exploits.

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Dès mon premier jour à Chamonix, je me suis retrouvé dans mon baudrier, équipé de crampons et d’un piolet, encordé au Capitaine Didier J., l’un des membres du GMHM, pour photographier un équipement de franchissement de passage hivernal par les commandos de montagne. Une expérience assez impressionnante et très enrichissante, car il fallait progresser sur un terrain difficile, ne pas penser au froid et faire attention à ne pas abimer l’appareil photo qui avait tendance à geler…

Dans son numéro de mai-juin prochain, le magazine Opérations Spéciales publiera mon reportage sur ce groupe que l’on compare souvent à la « Patrouille de France version armée de terre ».

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Crédit photo : Candice (EMHM)

En attendant, vous retrouverez 6 pages de reportages sur l’école militaire de haute montagne dans le numéro de mars-avril, qui sortira à la fin du mois de février dans les kiosques.

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Un nouveau partenaire

Pour ceux qui suivent ce blog et mon actualité, notamment sur Facebook, vous savez que je prends le temps de bien préparer mes reportages, et cette fois, il me fallait me préparer au froid et aux conditions difficiles. Déjà partenaire technique du GMHM et de Marion Poitevin, la société Millet m’a également « habillé » chaudement afin de réaliser des prises de vue dans la neige et sur cascade de glace dans de bonnes conditions. C’est un plaisir de collaborer avec cette marque française car leurs vêtements et chaussures sont confortables et surtout très efficaces contre le froid !

Millet



photographe professionnel
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Battle in Toulouse

casseurs toulouse manifestation Remi Fraisse

Parfois il ne faut pas aller très loin pour se retrouver dans une rue en proie à des affrontements violents entre forces de l’ordre et casseurs. Ce samedi 1er novembre, ces scènes invraisemblables se sont déroulées à quelques centaines de mètres de chez moi… Ce jour-là, une manifestation en l’honneur de Rémi Fraisse, jeune militant écologiste tué par un tir de grenade il y a quelques jours, a dégénéré, au point de transformer le centre ville de Toulouse en champ de bataille…

Récit d’une journée plus que mouvementée.

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Tandis que je m’avance vers la place du Capitole, point de rendez-vous de la manifestation, je commence à compter les camions de CRS et autres gendarmes mobiles, stationnés à proximité. Après avoir salué quelques collègues journalistes, je pars faire un petit tour de reconnaissance dans les rues avoisinantes. Aussitôt entrée dans la rue de Rémusa, premier check-point des forces de l’ordre. Alors que je montre ma carte de presse, un groupe de manifestants se fait fouillé et l’un d’entre eux à la très mauvaise idée de résister, notamment lorsqu’un policier tente de lui arracher des mains son petit mégaphone rouge vif. Plaquage au sol, mur de collègues pour éviter la photo qui dérange. Apparemment, les consignes sont strictes : empêcher les débordements, d’entrée de jeu. Ironique lorsque l’on sait que les affrontements vont durer plus de 5 heures et de façon aussi bien sporadique qu’anarchiste dans les rues de Toulouse…

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Après une heure de regroupement sur la place du Capitole, un cortège se met en place et part dans l’une des rues bloquées par la police. Premières intimidations de la part des manifestants, jets de projectiles, réponses des hommes en armures : premier jet de lacrymo.

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Le cortège fait demi-tour. Alors que toutes les rues partant de la place semblent condamnées, les manifestants continuent de scander des slogans virulents, face aux cordons de CRS. Tout à coup, le cortège se remet en route pour emprunter une rue… déserte de toute force de l’ordre. Etonnant, et surtout inquiétant ! Un flot de personnes cagoulées et visiblement très énervées s’engouffre dans cette rue commerçante… Alors que certains placardent des feuilles mentionnant des messages liés à la mort de Rémi Fraisse, d’autres, à visage bien couvert, commencent à taguer les murs avec des messages plus radicaux et anarchistes.

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La « manifestation », qui n’en est alors plus vraiment une, arrive au croisement de la rue de Metz, où attendent les CRS… L’escalade de violence débute. Jets de pierre, poubelles brûlées… Le cortège poursuit sa route en direction du palais de justice. Mais alors que nous arrivons au niveau de la place du Salin, les CRS ouvrent les hostilités en repoussant brutalement les assaillants. Le bruit des grenades lacrymogènes projetées en l’air est à peine couvert par l’hélicoptère de la gendarmerie qui suit le groupe depuis le Capitole. J’ai l’impression d’être dans un film de guerre, je me rapproche des hommes cagoulés qui jettent des pierres et manque de me faire toucher par une grenade avant de décrocher du fait de la fumée qui pique méchamment les yeux et qui m’empêche de les garder ouvert dans le viseur de l’appareil. Le temps de reprendre mes esprits, je repars en direction de l’épais nuage de fumée pour tenter de capturer le moment où un manifestant shoote au pied dans une grenade. Les forces de l’ordre gagnent du terrain, je les laisse me dépasser et je les suis.

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Casqués, mais sans armures, il s’agit bien de la BAC, la brigade anti-criminalité, qui gaze généreusement tout ce joli monde. Des confrères arrivent, et je me rend compte que j’étais tout seul au début de cette courte mais intense scène d’affrontement. J’essaie de prendre de l’avance et je me mets à courir vers les premiers rangs de policiers. Dans sa course, l’un d’entre eux fait tomber son flashball… Nous essuyons des jets de pierre. Alors que je cours vers la fumée, un pavé explose à mes pieds. Je commence à me demander si l’on est davantage en sécurité du côté des policiers…

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J’arrive à Esquirol. Il y a beaucoup de monde. Heureusement les magasins ont verrouillé leurs portes et même abaissé leurs grilles. De l’autre côté, les clients, consternés, observent ces scènes de guérilla urbaine. Les casseurs continuent de tout taguer et tout détruire sur leur passage. Ils s’en prennent alors à une agence bancaire du Crédit Mutuel. Après avoir défoncé la porte à coup de pierres et de pieds, ils explosent les caméras de surveillance avant de saccager l’intérieur. Un tag « Tiens, tes agios » trône sur le mur en brique de l’agence.

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La violence gagne en intensité. Les forces de l’ordre chargent des deux côtés de la rue. L’horreur : un manifestant est projeté par terre, roué de coups. C’est alors qu’une passante d’une soixantaine d’année commence à interpeller l’un des policiers qui se défoulent sur l’homme déjà pris à partie par trois de ses collègues casqués et en armures. Et puis c’est elle qui se retrouve à terre, matraquée, menottée.

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Les casseurs sont repoussés dans la rue Saint-Rome. Le mouvement se disperse et je perd de vue les cagoules. Après quelques minutes de courses dans les rues aux alentours, je les retrouve, en plein quartier Saint-Georges. Certains commencent à s’en prendre à nouveau à une agence bancaire. C’est la BNP qui est visée cette fois. Difficile de prendre en photo cette scène, car je reste sur mes gardes. Je suis le seul photographe dans le coin, seuls les badauds sont témoins de cet acharnement matériel avec leurs téléphones. Je ne voudrais pas qu’ils décident de ne pas avoir de photos de ces destructions dans la presse, ni voir un contingent de la BAC débouler derrière en courant, matraque à la main… Prudemment, je continue de les suivre.

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Arrive alors l’épisode final, et le plus impressionnant : Jean Jaurès. Nous arrivons au square Charles De Gaulle quand finalement, la BAC débarque. Mais ils ne sont qu’une poignée, une dizaine tout au plus, et clairement dépassés. Rapidement, les militants arrivent à les encercler. Insultes, slogans violents, ils sont clairement humiliés, devant des passants et clients des commerces des alentours qui ne comprennent même pas ce qu’il est en train de se passer. La scène est délirante. Je décide alors de filmer afin de rendre compte de cette situation, compliquée à photographier (même en passant à 8000 ISO). Un jeune homme est touché. Allongé par terre, il est entouré par des manifestants qui insultent les policiers. Blessé sur le flanc par un tir de flashball, il est transporté dans un restaurant avoisinant.

Et puis, c’est le début du grand n’importe quoi…

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Les allées Jean Jaurès se retrouvent sous un feu nourri de grenade lacrymo, visant aussi bien les passants que les militants, qui répondent avec des jets de bouteilles en verre, jetées également à l’aveugle. Avec des confrères photographes, nous manquons de justesse d’en recevoir une sur la tête.

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Les forces de l’ordre tentent alors une nouvelle tactique. Ils se regroupent, sélectionnent une cible, tirent quelques grenades, courent vers cette dernière, et après l’avoir plaqué au sol, l’amène violemment vers leurs véhicules. Je photographie l’arrestation de trois jeunes militantes, dont une que je reconnais, et qui m’avais offert un café dans sa caravane sur la zone de Sivens il y a deux semaines de cela. Je suis sous le choc de la voir, mains sur la tête pour se protéger des coups de matraque, elle qui n’a rien lancé, sinon son poing en l’air pour scander des messages à propos de Rémi Fraisse. Je me concentre à nouveau et fonce vers elle pour shooter cette scène. Mais un policier avance vers moi, une lacrymo à la main et pointé sur mon visage. Je lève mon boitier en l’air et lui hurle que je suis journaliste. In extrémis il me laisse reculer.

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Cette invraisemblable bataille se poursuit encore plus d’une heure sur les allées Jean Jaurès. Personne ne comprend pourquoi la circulation n’est pas coupée par les nombreuses forces de l’ordre qui semble complètement dépassées. Des projectiles ricochent sur les voitures et manquent de toucher des personnes âgées qui n’ont pas la chance de courir pour échapper aux nuages de gaz. Soudain des tirs partent en plein milieu des allées, mais cette fois les projectiles atterrissent en plein dans la bouche de métro, à plusieurs mètres du contingent de manifestants. Ces derniers commencent à applaudir les policiers pour ce « tir cadré », en guise de moquerie. Moins drôle, trois femmes d’une cinquantaine d’années sont enfermées dans l’ascenseur du métro, juste dans le nuage de gaz…

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Voyant que la situation se calme relativement, je décroche pour envoyer mes images à Paris. J’apprendrai ensuite dans la soirée que le reste des militants s’étaient regroupés sur la place du Capitole pour calmer le jeu, puis les choses auraient dégénéré et les forces de l’ordre auraient chargé…

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Plus de 5 heures de grand n’importe quoi dans Toulouse.



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Sur les pas de Dieuzaide, pari réussi !

Au départ, il s’agissait « simplement » d’installer une highline dans Toulouse. Mais avec Pyrénaline, il est rare qu’un projet ne se transforme pas en un autre… encore plus fou. Il y a maintenant un an, nous nous lancions dans une incroyable aventure sportive et culturelle : le « projet Dieuzaide ».

L’objectif de ce dernier : installer une highline au dessus de la place du Capitole pour y reproduire la célèbre photo du mariage des funambules de Jean Dieuzaide. Il y a 60 ans, assis sur les épaules d’un funambule, à plus de 10 mètres de haut, le photographe toulousain immortalisait le mariage des « Diables Blancs » de mai 1954.

REPET FRED MARIE-03Photo : Frédéric Scheiber

Défi technique et performance sportive

Reproduire ce mariage n’aura pas été des plus reposant, ni des plus simple techniquement parlant. Si installer une « highline » (sangle de 2cm de large) n’est plus un secret pour les funambules de Pyrénaline, qui en ont récemment placé une sur la Brèche de Roland à 2800 mètres d’altitude, la configuration de la place du Capitole est très complexe. En effet, depuis le mariage de 1954, un parking souterrain a été construit sous la célèbre place toulousaine. L’équipe a donc été obligée de respectée un très contraignant plan de surcharge afin de répartir les quelques 16 tonnes de lest et supporter les centaines de kilos de tension de la sangle.

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C’est le « Cirque des Cirques » une compagnie de cirque basé à Cordes sur Ciel (dans le Tarn), qui a fourni la structure. Habituellement utilisée pour soutenir un chapiteau de spectacle, elle permit aux nouveaux funambules de traverser les 30 mètres de slackline, en plein milieu de la place. Au delà de l’exploit technique d’une telle installation, il est aussi question d’un exploit sportif, car cette traversée à deux aura aussi été une première en highline.

Un documentaire toujours en cours de production

Cette incroyable aventure fera très bientôt l’objet d’un film documentaire de 26 minutes. Produit par une association et avec de petits moyens, nous avons besoin de vous pour soutenir ce dernier ! Pour se faire, vous pouvez participer à la campagne de crowdfunding en cliquant sur ce lien. Vous aurez également la possibilité de recevoir d’intéressantes contreparties, du simple téléchargement du film en avant première, à des tirages numérotés de Jean Dieuzaide !

Plus d’informations

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L’heure des remerciements

Tout d’abord, un grand merci à toutes les personnes qui étaient présentes le 11 octobre dernier sur la place du Capitole ainsi qu’à tous nos partenaires !

Nous avons eu beaucoup de retours très positifs à propos de ce projet et cela nous touche. Nous entendons également les quelques critiques ou interrogations quant à la prestation du Capitole. Cette organisation était une grande première pour la plus part d’entre nous. Organiser et scénariser un spectacle mêlant cirque et sport n’est pas du tout évident, surtout avec peu de moyens, ni de temps.

Par ailleurs, l’objectif était de rendre hommage à cet événement et à travers lui, à Jean Dieuzaide. Il était évident dès le départ, que le rendu final serait sensiblement différent, étant donné que la discipline n’était pas la même (funambulisme sur sangle et non pas sur câble).

Nous espérons cependant que le spectacle vous a plu !



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Aventure sur la Brèche de Roland

Funambulism on "La Brèche de Roland" (France)

L’histoire n’a pas fait le tour du monde, mais elle aura fait le tour de la presse régionale et nationale en France. Retour sur l’aventure de Pyrénaline sur la Brèche de Roland.

« Mec, on va partir mettre la ligne sur la Brèche de Roland la semaine prochaine, faut que tu viennes faire des photos de ça ! » En général, un reportage avec Pyrénaline commence souvent comme cela, par un coup de fil à la fois perturbant et excitant, même si à la longue, on s’y fait. Le temps de faire un peu de ménage dans l’emploi du temps, sortir le sac de montagne et charger les batteries des boîtiers, et c’est parti pour une nouvelle aventure !

LA ligne des Pyrénées

Ce projet avait deux raisons d’être. La première pour Gautier, à l’initiative de cette expédition, était de réaliser un rêve de longue date. Dans la voiture pour Gavarnie, il me confie avoir commencé la highline dans le but de traverser celle-là « Rolande je mourrirai pour toi ! » lance-t-il, détournant la célèbre devise du Groland. La deuxième raison est le film de Laurent Triay, « De fil en aiguille », dont le tournage a débuté plusieurs mois et passe par plusieurs endroits clés des Pyrénées. Toujours sans véritable commande pour la presse, je me retrouve embeded dans cette nouvelle expédition, avec surtout l’envie de revenir au pied de ces imposantes falaises, redécouvrir cette légendaire Brèche de Roland que j’avais déjà admiré lors d’une randonnées familiales plus de 10 ans auparavant.

Une mission pas si simple

Sans autorisation, mais sans interdiction, l’expédition se monte rapidement et nous sommes alors une petite dizaine de « randonneurs » à rejoindre le refuge des Sarradets, première étape de l’aventure. Et le mot aventure est loin d’être mal choisi. Car même si la marche d’approche est une véritable promenade de santé comparée à certaines sorties Pyrénaline (seulement une poignée d’heures de marche avec un vrai sentier et à peine quelques centaines de mètres de dénivelés, easy !), le poids des sacs et l’invalidité partielle de Paulo et Gautier pour cause de blessure, ajoutent un peu de « piquant » à l’aventure.

Funambulism on "La Brèche de Roland" (France)

En effet, la veille du départ, Gautier ayant chuté depuis sa longline tendue dans un parc toulousain, s’est fait mal au coccyx et à la jambe. Mais peu importe, même en boitant, le Toulousain arrivera à atteindre son objectif. Paulo, deuxième co-fondateur de l’équipe n’est lui non plus pas au top de sa forme. Après un accident de parachutisme, ce dernier a du passé par la case opération et se retrouve avec un doigt bourré de ferraille, enveloppé dans une attelle. Un handicap qui ne l’empêche pas, lui non plus, d’être de la partie. « A défaut de pouvoir slacker, je fais le sherpa », lâche-t-il avec son éternel sourire.

Lorsque l’on est passionné de slackline comme Gautier et les autres membres de Pyrénaline, une Brèche de Roland semble être une complète évidence. Tendue à 2800 mètres d’altitude et entre de falaises de 100 mètres de haut, cette slackline serait la plus haute des Pyrénées aussi bien français qu’espagnols.

Funambulism on "La Brèche de Roland" (France)

Cependant la tâche n’est pas des plus évidente. Afin d’accéder au sommets des dites falaises, les Toulousains ont fait appel à deux amis grimpeurs afin d’installer une corde fixe et permettre aux autres de monter. Tandis que Guillaume et Bastien escaladent la partie de gauche, Julien, membre des Skyliners et lui aussi à l’initiative du projet avec Gautier, contourne seul la deuxième falaise et crapahute au sommet. Une fois en haut, c’est la surprise. Des ancrages sont déjà présents. Plus tard, nous apprendrons qu’une tyrolienne a été, dans un passé inconnu (et c’est pas faute d’avoir cherché !) installée sur la Brèche. Il est 18 heures. Nous redescendons au refuge.

Funambulism on "La Brèche de Roland" (France)

Installation express

Après une nuit au chaud dans le refuge, nous partons pour le pied de la Brèche avant le lever du soleil. Armé de frontales pour nous guider dans l’obscurité, nous devons faire face à un obstacle assez gênant. La dernière partie de la marche d’approche est recouverte de neige éternelle ayant glacé dans la nuit. La pente est peu élevée mais dénuée de sentier et surtout d’accroche pour les chaussures (bien sûr nous n’avons pas de crampons). Utilisant de rares cailloux en guise de piolets, nous progressons lentement sur la glace. La situation me ferait sourire, si je n’avais pas autant de matériel photo sur le dos. La simple pensée de glisser et rouler plusieurs mètres en contrebas et de massacrer ainsi mes optiques et mes boitiers me terrifie… Tandis que nous arrivons presque au bout, Gautier qui se trouve quelques mètres au dessus de moi, lâche un cri de douleur et commence à dévaler la pente. A mesure que sa jambe, qui lui fait souffrir, racle sur la glace, il hurle de douleur. Me trouvant sur sa trajectoire, j’arrive alors à le rattraper en prenant garde de pas poursuivre la partie de luge sans luge avec lui.

Une fois arrivés au pied de la Brèche, et alors remis de nos émotions, le soleil commence tout juste à se lever. Le paysage est à couper le souffle ! La lumière est complètement délirante. C’est une belle journée qui s’annonce.

L’installation de la highline peut alors commencer. Nous nous mettons d’accord avec Laurent : il filmera en haut, je prendrai des photos en bas. Ce choix n’est pas pour me déplaire, n’ayant pas encore été formé à la remontée sur corde, notamment sur une falaise de 100 mètres… Et puis, quelque chose me dit que les photos d’en bas, illustrant l’imposante Brèche de Roland sont bien plus significatives pour la presse (il faut croire que j’avais raison !).

La highline est installée très rapidement et tandis que Julien s’élance, pied nus, dans le vide, le soleil est encore bas, ce qui me permets de faire cette image.

Funambulism on "La Brèche de Roland" (France)

En descendant pour varier les angles de mes images, je tombe sur les gardiens du refuge venus admirer l’exploit. « On a bien compris que vous alliez faire quelque chose sur la Brèche ! », me lance-t-ils amusés. En effet, nous avions alors gardé le secret sur la finalité de l’expédition, sous peine de risquer de nous faire éventuellement taper sur les doigts par les autorités. Admiratifs, ils restent bouches-bées devant la parfaite traversée, aller-retour, de Julien sur cette incroyable highline de 72 mètres. A 100 mètres sous ses pieds, des dizaines de randonneurs l’applaudissent, eux aussi impressionnés par l’exploit du funambule.

Après lui, Adrien teste la ligne. Habitué des lignes un peu plus courtes, il parvient à traverser un bon tiers de la ligne avant de chuter. Quant à Gautier, blessure ou pas, l’occasion de monter sur la sangle ne pouvait pas être ratée. Faisant abstraction du vide et surtout de la peur de se blesser à nouveau en chutant, il parvient à se lever et faire quelques pas, avant de s’asseoir et profiter de l’instant. En bas, ses camarades l’applaudissent.

Au cours des prochaines heures, plusieurs funambules moins expérimentés mais tout aussi passionnés profite de cette installation pour tester des « levés ». A commencé par Laurent Triay qui a momentanément posé son 5D pour passer devant l’objectif.

Il est 16h lorsque l’équipe décide de déséquiper et repartir vers le refuge puis vers Toulouse. Le temps de ranger la sangle, faire descendre les dernières cordes coincées sur la falaise et Pyrénaline rentre à la maison, comme le matin même, à la lumière d’une frontale…

Funambulism on "La Brèche de Roland" (France)

De retour à Toulouse, mon reportage a été publié par le magazine « Wider », puis la « Dépêche du Midi » et le « Parisien, aujourd’hui en France ». Certaines images sont passées dans « Montagne et Alpinisme », « l’Equipe Mag », « Pyrénées Magazine » et enfin dernièrement dans « Sud Ouest Mag ».

Pour acheter le film « De fil en aiguille » de Laurent Triay et voir les images de cette incroyable highline, c’est ici ! 



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Highline sur un lac gelé avec Pyrénaline

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« Haute Voltige au Fourcat », les dessous d’un reportage aérien

Parfois, un reportage découle d’une idée un peu folle et totalement improvisée. C’est le cas de « Haute voltige au Fourcat » publié en septembre dernier dans « Pyrénées Magazine ». Au départ, il s’agissait d’une histoire assez classique sur l’ouverture et le fonctionnement d’un refuge en haute montagne.

Le refuge du Fourcat culmine à 2445 mètres d’altitude, au fond de la vallée du Vicdessos en Ariège. Peu connu du grand public, il accueille pourtant des centaines de randonneurs souhaitant faire une halte avant de poursuivre leur route vers les différents sommets ariégeois dont les plus haut dépassent les 2800 mètres d’altitude. Lors d’une randonnées il y a quelques années, j’ai découvert ce superbe endroit, niché au cœur des reliefs sans cesse enneigés, ainsi que son très sympathique gardien, Philippe.

C’est avec plaisir que je l’ai revu au début de l’été dernier pour photographier l’héliportage des vivres du refuge. Une après midi de photos au pied des sommets lors de laquelle j’ai notamment pu faire des photos sous un hélicoptère en « raz motte » (plutôt impressionnant comme expérience !). Ne pouvant malheureusement pas monter avec eux ce jour là, c’est quelques semaines plus tard que je retrouvais le gardien, dans son refuge.

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Une randonnée entre amis dans la presse

Week-end du 14 juillet. Pourquoi ne pas profiter du beau temps pour organiser une petite randonnée entre amis ? Après en avoir parlé à quelques personnes et notamment Paulo de l’équipe de funambules Pyrénaline, la randonnée va prendre une tournure plutôt originale.

Après quelques clics sur Google Earth et un étrange coup de fil au gardien du refuge, c’est finalement une petite expédition slackline qui se monte. Nous sommes une dizaine à partir de Toulouse ce matin là, plus chargés que d’habitude. Dans les énormes sacs des « randonneurs », un perforateur sur batterie, des cordes, des goujons et une slackline. Pour ma part, je prends avec moi mes deux boitiers et 3 optiques pour immortaliser ce petit exploit qui se prépare.

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« Une ligne qui se gagne »

Atteindre le refuge du Fourcat n’est pas de tout repos. Il faut d’ordinaire entre 4 et 5 heures de marche pour pouvoir profiter du superbe étang et commander une bière au refuge. Et la montée peut être assez rude !

Pour arriver au plus haut refuge d’Ariège, il faut d’abord gravir quelques 1350 mètres de dénivelés positifs, chargés, en plein soleil et avec quelques pénibles passages dans la neige. Une fois en haut, Paulo, Rémy et les autres prennent quelques minutes pour souffler, puis se mettent sans perdre de temps à la deuxième partie de l’opération, à savoir installer la slackline.

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Première étape, percer les points dans la roche pour y fixer de solides ancrages. Tandis que la météo décide brusquement de changer, Paulo se retrouve à utiliser le très lourd perforateur sous une pluie battante qui laisse assez vite place à de la grêle… Cette dernière nous oblige à nous mettre à l’abri dans le refuge.

Fasciné par les histoires de highline et de saut pendulaire que nous partageons avec lui, le gardien nous offre l’apéritif. Au chaud et au sec, nous profitons d’un bon repas, quelques verres de trop et direction le sac de couchage.

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Torse nu sur un lac gelé

Au réveil, l’incroyable ciel bleu sans nuage nous donne le sourire. Le temps de prendre le petit déjeuner, et nous prenons la direction du lac. Paulo et les autres fixent la slackline de 70 mètres et commencent à la tendre. Une fois la tension bonne, Paulo s’élance dans le vide. Il n’est pas encore midi et le soleil tape déjà très fort.

Torse nu et lunettes de soleil sur le nez, il se lève sur la longue « ice-line » d’une dizaine de mètre de haut. Je me mets alors en quête du meilleur point de vue pour essayer de capter la beauté de ce lieu mais surtout de cette incroyable performance sportive. Ce n’est pas tout les jours que l’on peut voir ça !

C’est surement ce que c’est dit Philippe, que je vois alors arriver derrière moi, le tablier autour de la taille et l’appareil photo autour du coup. Le gardien a délaissé les fourneaux le temps d’admirer le petit exploit qui se déroule alors devant son refuge.

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Je continue de tourner autour de l’eau turquoise pour varier les angles. Je remarque alors cet incroyable reflet dans l’eau et la glace. Le cirque du Fourcat prend ainsi une nouvelle dimension. C’est magique.

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Les funambules enchaînent les essais sur cette très difficile ligne de 70 mètres mais personne n’arrivera à la traverser complètement et sans tomber. Cependant, tous semblent ravis de cette expérience. C’est la première fois que ce type de ligne est ouverte dans les Pyrénées.

A mon retour à Toulouse, je décide de raconter cette histoire dans la presse locale. La « Dépêche du Midi » d’Ariège en fait sa Une. Plus tard, lors de mon voyage à travers l’Europe, la rédaction de « Pyrénées Magazine » me propose de publier les photos. Dans un train me menant à Prague, je me mets à écrire l’histoire de cette « Ice-Line ». C’est avec mes amis de Pyrénaline que je découvre les 6 pages de reportage à mon retour en septembre.

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En immersion avec l’armée de terre

Au départ il s’agit de couvrir une cérémonie militaire pour la « Dépêche du Midi » sur la place d’armes de Francazal. Quelques mois plus tard, me voilà en train d’embarquer dans un cargo tactique pour shooter un posé d’assaut. Le monde de la défense m’a toujours passionné, depuis mes premiers cours de géopolitique à la fac, et pouvoir entrer dans ce monde avec un appareil photo est une incroyable expérience.

Il y a quelques jours, je poursuivais mon reportage, commencé en 2012 avec la 11ème Brigade Parachutiste. Cette fois-ci, ce n’est pas sur le tarmac de Francazal ou sur l’aire d’atterrissage de Ger (Tarbes) que les militaires m’attendaient, mais dans le Tarn-et-Garonne, pour une spectaculaire prise d’assaut de la ville de Montauban. Pour l’occasion, la grande muette a mis le paquet et avait même préparer la bande d’annonce de l’événement.

Le temps de faire le sac et c’est parti pour 3 jours de reportage en immersion avec les différents régiments de la brigade. L’objectif était de poursuivre le reportage commencé lors des opérations « Mojito » et « Colibri », dont certaines photos sont visibles sur mon porfolio en ligne mais surtout de réussir à capter des moments « hors-combat » et plus humains. En effet, la guerre ne se résume pas à de gros flingues et de violents combats. Il y a surtout des heures, des jours et des semaines d’attentes pour les soldats, qui restent avant tout des hommes et des femmes comme les autres. Pourtant, difficile de capter ces moments là, même s’ils représentent une grande partie de la journée du militaire en opération…

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Une partie de Counter Strike géante

Pour ce nouvel exercice interarmé et interarme – c’est à dire mêlant différents corps de métiers au sein de l’armée de terre – 1600 hommes et de très nombreux moyens en matériels et véhicules ont été mobilisés. Une superbe occasion pour les photographes de faire un catalogue des forces de la brigade de Toulouse composée de 8 régiments. Véhicules blindés, hélicoptères de combats, et même drone de reconnaissance, l’Etat major à mis les petits plats dans les grands pour prendre d’assaut Montauban et venir à bout des vilains résistants un peu partout dans le département du 82.

L’une des parties les plus impressionnantes de cette énorme opération, fut la prise d’assaut d’un (faux) village par les GCP, comprenez « groupement des commandos parachutistes », afin d’éliminer les méchants et libérer le maire, pris en otage, puis de l’évacuer dans un hélicoptère « Puma ». Protégez vos oreilles et embarquez dans cette partie de Counter Strike presque réelle…

Test du Nikon D4s en « condition de guerre »

Pour ce reportage, j’ai eu la chance d’utiliser un D4s, le dernier-né de chez Nikon, couplé à mon D600. Ce monstre de technologie m’a permis de réaliser des clichés incroyables. J’y reviendrai en détail dans un article consacré aux boitiers Nikon, plus tard sur le blog.

Côté optiques, c’est armé de mon 70-200mm 2.8, mon 20mm 2.8 et mon 50mm 1.4 que je suis parti à « la guerre ». Des optiques assez légères (sauf pour le téléobjectif), qui m’ont permis d’avoir une certaine liberté de mouvement et souvent de courir pour ne rien rater de l’action.

Le reportage complet sera prochainement publié dans la presse spécialisée défense. La publication sera alors disponible sur ma page facebook.

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