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Comment survivre au Hellfest

24-06-13 Hellfest à Clisson du 20 au 23 juin 2013

Vivre le Hellfest, un appareil photo dans les mains…

Le Hellfest est devenu au fil du temps une véritable destination touristique. Après ses 400 participants en 2002, le plus gros festival de musique métal français a dépassé le cap des 100 000 participants (et accessoirement les 140 000 litres de bière) lors de la dernière édition. Parmi eux, environ 30% viennent de l’étranger.

Amateur de ce genre musical très particulier mais pas forcément fan inconditionnel, l’édition 2013 de ce festival démentiel fut donc pour moi une sacrée expérience et une aventure photojournalistique des plus intéressantes.

24-06-13 Hellfest à Clisson du 20 au 23 juin 2013

Un camping… particulier

Première étape en arrivant au Hellfest : trouver un endroit pour planter sa tente. Et ce n’est pas évident. Si garer sa voiture relève déjà du parcours du combattant, alors trouver quelques mètres carrés pour poser sa Quechua (on avait dit pas de marque, mais y avait que ça à perte de vue !) et pour les plus conviviaux, une tonnelle, histoire de pouvoir picoler… pardon discuter au sec, est un exploit !

Une fois confortablement installé, l’heure est à la musique et surtout à une succession de files d’attentes aussi interminables les unes que les autres. Au Hellfest, on fait la queue pour tout ! Retirer de l’argent, acheter des jetons, qui permettront de faire ensuite la queue pour acheter à manger, à boire, ce qui vous amènera enfin à faire la queue pour accédez aux toilettes. Bref, la patience est la meilleure arme du festivalier.

L’oasis de l’espace presse

Comme à chaque grand événement, l’organisation propose un endroit « sécurisé » et muni d’une connexion internet aux journalistes afin de leur permettre de travailler dans de bonnes conditions. Manque de bol, la connexion wifi n’est pas des plus rapides et l’espace presse est confondu avec l’espace VIP, ce qui exclu donc la question « est ce que je peux laisser mon matos photo à 10 000 balles sur la table le temps d’aller acheter un café ? »… Mais peu importe, je ne bosse pas pour l’AFP aujourd’hui, j’ai juste besoin de photos d’ambiance pour mon reportage sur le Hellfest.

L’avantage d’une salle de presse, c’est aussi de pouvoir être au plus près des artistes, à travers notamment des conférences de presse. Cependant, il n’y a rien de bien intéressant visuellement à shooter un mec assis derrière une table, lunette de soleil sur le nez et une bouteille d’eau devant le micro.

24-06-13 Hellfest à Clisson du 20 au 23 juin 2013

Plongeon dans la fosse

Alors avant de se lancer la fleur au fusil et les boitiers numériques hors de prix aux épaules dans une fosse de barbus et de tatoués excités (comment ça je suis dans le cliché ?), il faut s’avoir que le Hellfest, ça ressemble plus ou moins à ça :

Vous l’aurez donc compris, on va pas faire le malin et risquer de prendre un pogo dans l’optique à 1500 euros. Afin de permettre aux photographes de shooter les artistes sur scène, un large couloir est sécurisé devant la fosse et permet surtout de récupérer les metalleux qui, plus ou moins alcoolisés, décident de partir en slam (comprenez en surf) sur la foule pour finir dans les bras musclés d’une armoire à glace en bout de chemin. Au final, cette scène est presque plus intéressante à immortaliser que le mec hurlant dans son micro, shooté par 50 photographes en même temps. Mais la partie amusante s’arrête rapidement, aussitôt la chanson terminée, tandis que l’armoire à glace te demande gentiment de promptement quitter les lieux, toi et tes boitiers.

24-06-13 Hellfest à Clisson du 20 au 23 juin 2013

Photographier le Hellfest n’est donc pas de tout repos, d’autant plus que les vols dans les tentes obligent à porter un sac lourd toute la journée. Pour ma part j’avais embarqué le macbook, deux boitiers et 4 optiques. Cet événement mérite cependant de s’y intéresser car il est riche en adrénaline, en émotion et en images incroyables. Et comme dans tous les festivals, il est possible de faire de belles rencontres, surtout lorsque l’on a un appareil photo dans les mains et qu’on a affaire à une communauté très sympa comme celle des métalleux.

 

Plus d’informations :

lire l’excellent papier de Simon Marquez, la plume qui m’a accompagné lors de mon reportage de 2013.



photographe professionnel
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