De Sarajevo à Dubrovnik, les stigmates de la guerre
Nous partons pour Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine. Dans le train, nous faisons la rencontre d’un croate sympathique. A notre question sur l’heure d’arrivée, il nous répond « I don’t speak english, mais je parle un peu français ». S’ensuivent des rires et une très longue conversation qui nous occupera tout au long du trajet pour Sarajevo. Cette ville meurtrie porte encore les stigmates de la guerre contre les Serbes. Entre avril 1992 et février 1996, la ville a connu un terrible siège qui aurait causer la mort d’environ 10 000 personnes. Eric Sandor nous raconte cet épisode de la guerre qu’il a connu étant donné qu’il a toujours vécu à Sarajevo.
Terminus, tout le monde descend. Après avoir laissé nos sacs dans une auberge de jeunesse, nous partons pour la vieille ville. Sur le trajet, nous découvrons les stigmates de la guerre à travers de nombreux impacts de balles sur les bâtiments. Impressionnant. Il est dur à croire qu’il y a moins de 20 ans, des gens vivaient dans la peur de prendre une balle en sortant de chez eux… Quoi qu’il en soit, l’ambiance dans le centre ville est loin de rappeler les heures les plus sombres de la capitale bosniaque. Tandis que la prière du soir remplie les nombreuses mosquées, les terrasses des bars restent animées et nous rejoignons une amie portugaise rencontrée dans le train pour boire un verre.
Le lendemain, nous décidons de nous lever aux aurores afin d’admirer la ville au premières lueurs du jour. Encerclée par les montagnes, Sarajevo s’éveille. Nous quittons la Bosnie pour revenir en Croatie, direction Dubrovnik. Cependant, pas de train direct pour la cité fortifiée la plus connue de Croatie. Après une escale à la gare de Plocé, nous prenons un bus pour longer la côte adriatique. Comme prévu, nous arrivons dans une ville extrêmement touristique. Beaucoup de français, jusqu’à dans notre maison d’hôte au-dessus de la mer… Il nous reste encore quelques heures pour visiter la vieille ville et ses incroyables fortifications dont l’accès est malheureusement payant. Déambulant sur les remparts dominant l’adriatique, nous assistons à un coucher de soleil mémorable. Les rayons de soleil se reflètent sur les toits en tuiles rouges de la ville. L’harmonie des oranges est si belle que le soleil semble ralentir sa course pour faire durer le plaisir. Dire qu’il y a quelques années, la ville était bombardée et plus de la moitié des bâtiments ont été endommagés. Une entreprise toulousaine a d’ailleurs fait don de dizaines de millier de tuiles à la cité, jadis contrôlée par Napoléon, pour sa reconstruction.
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