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« Bérézina », un voyage pour un hommage à l’Histoire

« Bérézina, en side-car avec Napoléon », Sylvain Tesson, 2015

C’est l’histoire incroyable d’un aventurier qui décide de coiffer un bicorne, fixer un drapeau tricolore de la garde impériale sur une Oural (un modèle de side-car soviétique) et rallier Paris depuis Moscou, en plein mois de décembre.

Un fou me direz vous ? Pas tout à fait. Un aventurier. Et pas des moindres puisque le personnage principal de cette étonnante intrigue n’est nul autre que Sylvain Tesson. L’écrivain-voyageur a publié en janvier dernier son dernier récit d’aventure, alors qu’il revient de chez les morts suite à une chute accidentelle de 10 mètres et un passage dans le coma.

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Une virée entre amis-aventuriers

Sylvain Tesson ne s’est pas engagé seul dans cette périlleuse aventure. Ils étaient 5 au total à « rider » sur les traces de la Grande Armée de Napoléon, dont deux russes et un excellent photographe que j’ai eu le plaisir d’interviewer sur ce blog, Thomas Goisque.

=> Lire l’interview « Thomas Goisque : Partager des aventures humaines et les mettre en images » 

Cette virée entre amis apporte énormément de valeur au récit. Au delà de ces formules alambiquées, au langage soutenu et au style d’écriture très littéraire, l’auteur sait aussi se lâcher, faire dans le politiquement incorrect, le tout avec beaucoup d’humour.

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L’Histoire avec sa grande Hache…

Ce que j’ai le plus aimé dans ce livre, c’est déjà le fait que malgré un style parfois un peu pompeux, ils se lit d’une traite, très facilement. C’est aussi parce que le passage entre 1812 et 2012 est remarquablement bien écrit, on passe d’une étape à l’autre en un tir de canon ou un vrombissement de moteur.

Tout au long de leur road trip, les protagonistes lisent chacun les mémoires d’officiers et de soldats ayant vécu la retraite de Russie. Ils marchent littéralement sur les pas de ces grognards tombés plus sous les coups du froid que des baïonnettes russes. Ils suivent l’indescriptible traînée de cadavres laissée par la Grande Armée d’un demi-million d’hommes ayant suivi la folie de l’Empereur. Ils conversent avec les fantômes du passé et en perdent bien souvent pied.

=> Lire le récit de l’aventure par Sylvain Tesson pour Paris Match

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Mon avis

Si vous aimez le voyage, l’Histoire, l’aventure et la littérature, je vous conseille très fortement de lire cet ouvrage. Sylvain Tesson, à travers ce voyage, réalise un incroyable travail de mémoire dont on a pas l’habitude de voir. Pourtant, quand on s’intéresse à l’Histoire et plus particulièrement la période napoléonienne, on se rend compte qu’il est important de faire perdurer cet héritage. Se questionner sur la défaite, la « Bérézina » puisque c’est depuis entré dans le langage courant, ce voyage forcé et extrêmement mortel de 4000 km à pied par -40°C, de centaines de milliers de soldats, comme le fait l’auteur, est juste fascinant.

Le synopsis du livre

En octobre 1812, piégé dans Moscou en flammes, Napoléon replie la Grande Armée vers la France. Commence La retraite de Russie, l’une des plus tragiques épopées de l’Histoire humaine.
La Retraite est une course à la mort, une marche des fous, une échappée d’enfer.
Deux cents ans plus tard, je décide de répéter l’itinéraire de l’armée agonisante, de ces cavaliers désarçonnés, de ces fantassins squelettiques, de ces hommes à plumets qui avaient préjugé de l’invincibilité de l’Aigle. Il ne s’agit pas d’une commémoration (commémore-ton l’horreur ?), encore moins d’une célébration, il s’agit de saluer par-delà les siècles et les verstes, ces Français de l’an XII aveuglés par le soleil corse et fracassés sur les récifs du cauchemar.
Le géographe Cédric Gras, le photographe Thomas Goisque et deux amis russes, Vassili et Vitaly, sont de la partie. Pour l’aventure, nous enfourchons des side-cars soviétiques de marque Oural. Ces motocyclettes redéfinissent en permanence les lois élémentaires de la mécanique. Rien ne saurait les arrêter (pas même leurs freins). Notre escouade se compose de trois Oural, chargées ras la gueule de pièces détachées et de livres d’Histoire.
Au long de quatre mille kilomètres, en plein hiver, nous allons dérouler le fil de la mémoire entre Moscou et Paris où l’Empereur arrivera le 15 XII 1812, laissant derrière lui son armée en lambeaux.
Le jour, les mains luisantes de cambouis, nous lisons les Mémoires du général de Caulaincourt. Le soir, nous nous assommons de vodka pour éloigner les fantômes.
À l’aube, nous remettons les gaz vers une nouvelle étape du chemin de croix. Smolensk, Minsk, Berezina, Vilnius : les stèles de la souffrance défilent à cinquante à l’heure. Partout, nous rencontrons des Russes qui ne tiennent aucune rigueur à l’Empereur à bicorne.
Sous nos casques crénelés de stalactites, nous prenons la mesure des tourments des soldats et nous menons grand train ce débat intérieur : Napoléon était-il un antéchrist qui précipita l’Europe dans l’abîme ou bien un visionnaire génial dont le seul tort fut de croire qu’il suffisait de vouloir pour triompher, et que les contingences se pliaient toujours aux rêves ?
Mais très vite, nous devons abandonner ces questions métaphysiques car un cylindre vient de rendre l’âme, la nuit tombe sur la Biélorussie et trois foutus camions polonais sont déjà en travers de la route.

L’auteur

Sylvain Tesson est un écrivain voyageur. Il est le fils de Marie-Claude et Philippe Tesson. Géographe de formation, il effectue en 1991 sa première expédition en Islande, suivie en 1993 d’un tour du monde à vélo avec Alexandre Poussin. C’est là, le début de sa vie d’aventurier. Il traverse également les steppes d’Asie centrale à cheval avec l’exploratrice Priscilla Telmon. Il publie alors L’immensité du monde. En 2004, il reprend l’itinéraire des évadés du goulag et publie L’Axe du Loup, un périple qui l’emmène de la Sibérie jusqu’en Inde à pied. Avec Une vie à coucher dehors, Petit traité sur l’immensité du monde, Dans les forêts de Sibérie (Prix Médicis essai 2011) et un recueil de nouvelles S’abandonner à vivre, font de Sylvain Tesson un auteur reconnu par la critique et apprécié par le public.

Crédits photos : Thomas Goisque



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Pourquoi Lightroom est le meilleur logiciel de post-production

=> Vous voulez apprendre à correctement utiliser Lightroom ? Découvrez ma formation complète sur le sujet.

GIMP, Bridge, Camera RAW, Photoshop, Lightroom, le choix peut sembler assez difficile à faire pour le photographe débutant à la recherche d’un logiciel pour travailler et améliorer ses photos. Tous ces logiciels vous permettent de retoucher et / ou d’organiser vos photos sur votre ordinateur. Tous le font différemment, mais voici pourquoi Lightroom est la meilleure option pour un photographe débutant.

Le meilleur choix pour la post-production

Si vous débutez en photographie, vous avez probablement entendu des professionnels mentionner qu’ils utilisent des logiciels pour gérer et modifier leurs images sur ordinateur. Le mot « photoshoper » est même entré dans le langage courant. Lorsque l’on est débutant, il est fréquent de penser que l’on a pas besoin d’appliquer un post-traitement à ses images sur l’ordinateur. Cependant, il faut savoir qu’il s’agit d’une étape importante dans la photographie contemporaine numérique.

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Alors, que doit-on utiliser quand on est débutant ?

GIMP : Il s’agit d’un logiciel gratuit, compatible à la fois Mac et PC (et linux). Il ressemble beaucoup à Photoshop, mais est bien moins précis.

Picasa : C’est plus un navigateur qu’un logiciel de retouche, avec très peu de fonctionnalités.

Camera RAW : Indispensable pour traiter les fichiers RAW sur Photoshop et livré gratuitement avec le logiciel d’Adobe, il et quand même plutôt efficace bien que n’étant pas très précis.

Photoshop : Un logiciel puissant utilisé par les professionnels tels que les concepteurs, peintres, vidéastes etc… Les utilisateurs y trouveront de nombreux outils très performants mais trouvent souvent le logiciel assez intimidant du fait de sa complexité (Photoshop Elements est plus convivial).

Lightroom : « Petit frère » de Photoshop, c’est un solide programme qui a été développé spécifiquement pour les photographes. Débutants, amateurs, et photographes professionnels utilisent Lightroom pour organiser et éditer leurs images rapidement et efficacement.

Aperture : Un produit d’Apple qui a été abandonné à la fin 2014 en faveur de « Photos », il a été un temps concurrent de Lightroom, disponible uniquement pour les utilisateurs Mac.

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Le meilleur choix pour l’organisation

Pourquoi un débutant devrait acheter Lightroom pour organiser ses photos ? Ou encore mieux, pourquoi un débutant devrait organiser ses photos ? Quand on débute, on imagine difficilement qu’il est très important de bien organiser ses photos, les classer afin de les retrouver facilement par la suite.

Avec l’avènement du numérique, il est très facile de remplir des dizaines de cartes SD lors de vos voyages. Mais ce flot de photographie va rapidement vous submerger !

Pourquoi Lightroom ? Vous pouvez avoir accès à certains outils gratuits de Microsoft (Windows Live Photo Gallery), Google (Picasa), et Apple (iPhoto / Photos app) pour organiser vos images. Tous offrent des capacités d’organisation assez intéressantes. Mais comme d’habitude, vous obtenez ce que vous payez, et il y a une raison pour laquelle ces outils sont gratuits. Ils ne gèrent pas les fichiers RAW, et les possibilités d’édition sont très limitées.

Si vous ne pouvez pas acheter Lightroom, l’une de ces options gratuites est une solution pour commencer à se familiariser avec l’organisation de vos photos et de faire quelques modifications mineures des que c’est possible. Mais vous devez garder en tête que Lightroom est LA meilleure solution.

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Vos images sont organisées en dossiers, généralement nommés par date, sauf indication contraire. Une fois que vos images sont importées dans Lightroom (Fichier> Importer des photos et vidéo ou Ctrl + Maj + I), vous pouvez les visualiser facilement il n’y a pas besoin d’ouvrir chaque photo comme dans Photoshop dans le module Bibliothèque. De là, vous pouvez choisir les photos à garder et qui pour supprimer. Certains utilisateurs de Lightroom évaluent leurs images en utilisant un système d’étoiles, d’autres, indiquent simplement chaque photo avec un P (à garder) ou un X (de le rejeter).

Par ailleurs, dans le module Bibliothèque, vous pouvez ajouter des informations de métadonnées, y compris des mots-clés, pour décrire le contenu de vos images. Ajouter toutes ces informations peut sembler fastidieux au début, mais ce sera par la suite un atout inestimable, lorsque vous recherchez des photos spécifiques dans votre catalogue Lightroom.

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Le meilleur choix pour l’éditing

Une fois que vous avez organisé vos images et ajouté les métadonnées, il est temps de les modifier. C’est là que Lightroom brille vraiment sur la concurrence, en particulier les logiciels gratuits. Lightroom dispose d’un module « Développement » dans lequel vous pouvez faire beaucoup de chose !

Vous pouvez apporter des modifications simples comme le recadrage et la netteté, mais vous pouvez utiliser des outils plus avancés tels que le pinceau d’ajustement («brosse» sur les petits changements comme l’exposition, la couleur ou la netteté), correction de lentille (Adobe a fourni un certain nombre de paramètres de correction automatique pour «réparer» des choses comme la distorsion et le vignettage), et les courbes (un moyen plus avancé pour modifier l’aspect général de votre photo).

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Si vous photographez en RAW, chaque fois que vous appuyez sur le déclencheur, l’appareil photo enregistre un fichier contenant toutes les données enregistrées par le capteur sur la carte mémoire. Dans le cadre d’une image JPEG, l’appareil photo convertit l’image RAW en JPEG, ce qui signifie que certaines des données sont compressées et sont donc perdues. Le fichier RAW offre une souplesse incroyable pour « rattraper » les problèmes rencontrés lors de la prise de vue (mauvaise balance des blancs, couleurs trop ternes, etc).

Pour aller plus loin, je vous invite à télécharger ma méthode en cliquant sur le lien ci-dessous 🙂

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