Voyage Archives - Destination Reportage

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Alex et MJ, les canadiens toujours « on the go »

Récemment, j’ai eu le plaisir de jouer le guide touristique pour un chouette couple de voyageurs canadien. En plus de parcourir le monde, Alex et MJ partagent leurs aventures au quotidien sur les réseaux sociaux, et notamment YouTube, où leur chaîne est déjà très suivie dans le milieu francophone.

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Tourisme à Niamey (Niger)

Fred Marie formation photo apprendre la photo

En général, lorsque l’on parle du Niger, c’est davantage pour parler de terrorisme, que de tourisme. Cette ancienne colonie française (indépendante depuis 1960) est aujourd’hui une destination « dangereuse » pour les occidentaux, du fait des actions terroristes du groupe Boko Haram dans le pays et aux alentours…

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7 conseils pour réussir vos photos de coucher et de lever de soleil

Si vous suivez mon actualité sur Facebook ou Instagram, vous vous êtes très certainement rendu compte que j’ai la fâcheuse tendance de très souvent photographier des couchers et autres levers de soleils. Souvent à contre-jour d’ailleurs. En fait, c’est un sujet photographique qui m’intéresse beaucoup, qui me fascine même car c’est à ces moments précis de la journée que l’on peut capter les plus belles couleurs, les plus belles lumières avec son appareil photo.

La scène la plus triviale et banale du monde peut être magnifiée quand vient l’heure du coucher de soleil !

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Mais au-delà des lumières qui sont plus douces et qui éclairent de façon plus intéressante votre sujet, c’est aussi et avant tout un moment éphémère, qui se joue parfois à juste quelques secondes de prise de vue vraiment parfaite. C’est ce que les photographes appelle, la « Golden Hour », l’heure dorée.

Cependant, ce n’est pas parce que la scène qui se déroule devant vous est juste incroyable, qu’elle va être facile à prendre en photo. « Shooter » à contre-jour est un exercice périlleux qui demande technique et expérience.

Voici 7 conseils pour vous aider à obtenir le résultat que vous voulez vraiment atteindre.

Repérer et se préparer

C’est la base de tout exercice photographique, et pas uniquement pour capter la « Golden Hour ». C’est bien de prendre des photos de façon spontanée, mais c’est encore mieux de repérer les lieux que vous souhaitez photographier, afin d’anticiper la trajectoire du soleil, ou prévoir quel type de matériel il va vous falloir (trépied, longue focale, grand angle, etc…).

Pour cela, il existe une solution géniale : Google Earth couplé à Google Images. Ces deux ressources gratuites vont vous permettre de voyager sans bouger de votre siège, et repérer virtuellement les endroits que vous désirez photographier, dans le but d’être pus efficace une fois sur place.

Dernière chose que vous pouvez faire, plus radical, mais terriblement efficace : dormir sur place. C’est par exemple le cas pour la photo ci-dessus : j’avais alors fait le chois de passer la nuit sur une plage dans le Nord de la Grèce avec des amis, afin de profiter des premiers rayons du soleil, moi pour la photo, eux pour plonger !

Utiliser le mode manuel de votre appareil photo

C’est aussi la base et même une obligation lorsque l’on photographie à contre-jour. Car si vous visez le soleil en mode automatique, votre appareil photo a de fortes chances de ne rien comprendre à ce qu’il lui arrive et ne va pas du tout comprendre ce contraste de lumière qui arrive sur son capteur. Vous allez vous retrouver de façon aléatoire avec des photos « cramées » c’est à dire surexposées, ou toutes noires, autrement dit sous-exposées. Dommage…

La solution : passez en mode manuel et prenez les commandes de votre appareil photo !

Sous-exposer volontairement

D’où cet excellent conseil : il vous faudra volontairement sous-exposer votre image afin de capter le plus de matière possible dans cette dernière. Je m’explique. Il faut savoir que même en qualité RAW (pas de panique j’y reviens dans un instant), les parties sombres d’une image sont bien plus « récupérables » que les parties blanches. C’est à dire qu’il sera plus facilement (et surtout possible tout simplement) d’éclaircir les parties sombres, que d’assombrir les parties claires. Faites le test et vous verrez !

Travailler en RAW

C’est pourquoi il vous faut travailler en RAW et non pas en JPEG. Ce format vous permet, une fois sur l’ordinateur en phase de post-production, de mieux retravailler votre image et ajuster les contrastes afin d’équilibrer l’exposition.

En shootant en RAW, vous allez capturer l’intégralité de votre photo, sans passer par la case compression. Vous allez donc vous retrouver avec le « négatif numérique » de votre photo, qu’il vous faudra donc « développer » sur un logiciel. Je vous conseil dans ce cas d’utiliser Lightroom, mais d’autres solutions existent.

Préférer un ciel nuageux

En parlant de contraste, je vous conseille fortement de photographier la Golden Hour lorsqu’il y a des nuages. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela va apporter du contraste à votre image. Les rayons du soleil vont être filtrés, entravés et redirigés, ce qui vous permettra d’avoir de sublimes rendus sur vos photos !

Penser couleur et contraste

Par ailleurs, les nuages vont souvent permettre l’apparition de superbes couleurs dans le ciel. Lorsque vous assistez à un coucher de soleil (ou un lever de soleil), regardez derrière vous et cherchez les couleurs rose et orangées qui se répercutent sur les nuages à l’opposé de l’astre.

Vous allez voir, c’est parfois plus intéressant à photographier que le soleil en lui-même, comme sur l’exemple ci-dessus, sur le château de Montségur en Ariège.

Retravailler ses images

Je vous en parlais précédemment, prenez le réflex de retravailler TOUTES vos images sur un logiciel adéquat (type Lightroom). Le but n’est pas d’avoir une photo parfaite (c’est une chimère), mais de s’approcher un maximum de la réalité, de ce que vous avez vu et surtout ressenti lors de la prise de vue. Votre appareil photo n’est qu’un assemblage technologique de métal et de plastique, son capteur ne pourra jamais imprimer l’exacte rendu que vous avez en tête ou sous les yeux. Il faut passer par la case « retouche » et travailler les tonalités et les couleurs, même avec parcimonie !



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7 conseils pour réussir vos photos en randonnée

Si vous êtes comme moi, un passionné de nature et d’évasion, alors vous êtes probablement un amoureux de randonnée. Que ce soit dans le massif montagneux à côté de chez soi, où de l’autre côté de l’Atlantique pour découvrir l’ancienne cité inca de Machu Picchu, les chemins de randonnée nous mène toujours vers des paysages intéressants et que vous aimeriez surement vouloir photographier afin d’en garder un souvenir inoubliable.

Cependant, le résultat sur l’écran de l’appareil photo n’est pas toujours celui que vous imaginiez et c’est un peu frustrant. Voici donc quelques conseils pour ramener un superbe reportage photo de votre randonnée !

Chasser les bonnes lumières

Une photo de montagne en plein soleil de midi n’est pas forcément intéressante, qui plus est si vous prenez en photo quelqu’un à ce moment là, parce que les rayons du soleil produiront des ombres disgracieuse qu’il vous faudra forcément « déboucher » au flash. Mais vous ne vous baladez peut être pas avec un flash, et vous pouvez oublier celui qui est « inclu » dans votre boitier parce qu’il massacrera simplement et purement votre image.

Ayez donc le réflex de photographier lorsque la lumière est intéressante, typiquement à l’heure de ce qu’on appelle la « golden hour », au lever et au coucher du soleil. C’est dans ces plages horaires que les rayons du soleil frappent le sol de façon plus intéressante.

Capturer les phénomènes météorologiques

Quoi de plus pertinent pour montrer la nature que de chercher à photographier les éléments météorologiques ? Orages, mer de nuage et autre éclairs sont d’autant de sujets qui passionnent beaucoup de photographes de paysage. Et pour cause, il s’agit de phénomène qui apporte de la force à une image, l’effet « waou » quand on la découvre. Pour se faire, votre meilleure arme sera votre application « météo » et une patience à toute épreuve !

Être à l’affut des animaux

Vous ne savez pas quoi demander comme cadeau pour Noël ? Alors ne cherchez plus et choisissez un téléobjectif ! Non seulement c’est une optique très utile pour la photo de paysage mais en plus, c’est indispensable pour réaliser de belles photos d’animaux lors de vos randonnées. Izards, rapaces, marmottes ou simples bétail de troupeau, inclure des photos d’animaux dans votre photo-reportage de randonnée donnera du poids et de la variété à votre série. Par ailleurs, cela ajoute de la vie dans vos images !

Ne pas oublier l’humain

Les animaux c’est bien pour donner de la vie dans ses images, un être humain c’est mieux ! Ce n’est pas parce que vous partez en montagne ou dans la nature que vous n’allez pas croiser une seule âme qui vit. Au contraire, vous allez pouvoir réaliser des portraits originaux et surtout en situation. Un pécheur souriant en train de ramener une truite sur la rive d’un lac de haute montagne ou un gardien de refuge observant les cimes montagneuses avec de la magie dans les yeux, autant d’exemple d’images et d’histoires à raconter avec votre appareil photo. Il ne vous reste plus qu’à trouver l’inspiration !

Raconter l’Histoire

Et non pas que raconter des histoires. Pourquoi ? Parce que comme je vous l’ai déjà dis dans ce blog, la montagne est une terre d’aventure, extrêmement riche en histoires et en Histoire. Que ce soit dans les Alpes, l’un des épicentres des deux guerres mondiales, ou dans les Pyrénées, fief des irréductibles Cathares, votre sentier de randonnée vous portera aussi bien sur les cimes géographiques qu’historiques. Villages médiévaux, églises romanes, châteaux cathares et autres champs de batailles sont des endroits très intéressants à découvrir et surtout à photographier !

Composer ses photos comme un pro

Gardez en tête qu’une bonne image est une image bien composée, dans laquelle l’oeil du lecteur est guidé pour voir l’essentiel. Pensez notamment à mettre vos sujets sur des points de forces, vous savez, c’est quatre points d’intersections des lignes des tiers de l’image.

Pensez aussi à chercher et mettre en valeur les lignes dans vos images. Dans un environnement naturel, il sera plus difficile de jouer avec la perspective d’une rue bardée d’immeuble, mais les sentiers, les ponts et autres éléments de la flore locale peuvent grandement vous inspirer pour faire de belles images !

Travailler ses photos en post-production

C’est la dernière étape, à tord boudée par ceux qui pensent que retoucher c’est tricher. Pourtant, la post-production est juste essentielle pour sublimer vos photos de randonnée, ou du moins vous permettre de faire en sorte qu’elle ressemblent à ce que vous avez vus avec vos yeux. En effet, votre appareil photo ne saura pas toujours (qui plus est si vous êtes en mode automatique) correctement capturer l’instant que vous vivez. Il faudra toujours « jouer » un peu avec les tonalités pour raviver les couleurs ou encore légèrement recadrer son image pour y exclure un élément non-désiré dans le cadre comme une branche d’arbre ou autre élément perturbateur.



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5 bonnes raisons de passer vos vacances à la montagne

Pourquoi les vacances d’été devraient systématiquement être synonyme de plage et sable fin ? Je dirai même plus que la plage est loin d’être le meilleur endroit pour profiter des vacances, ni même pour pallier les (très) fortes chaleurs. Bon, dans tous les cas, mer, océan ou montagne, si vous oubliez la crème solaire à la maison, il y a fort à parier que vous allez souffrir. Mais ce sera toujours moins désagréables en altitude !

Evitez le bain de foule

« Anti-social tu perds ton sang froid… » L’idée n’est pas d’éviter les gens, mais plutôt les milliers de vacanciers qui veulent comme vous profiter d’un carré de sable pour y poser une serviette au bord de l’eau et que vous allez croiser dans des queues interminables entre le parking et le marchand de glace. Même dans les massifs les plus fréquentés, il est quand même super rare de se retrouver dans des « bouchons » au détour d’un sentier de montagne. Remarquez, il arrive que le Mont Blanc soit la proie d’embouteillages entre juin et août…

La fraicheur des cimes contre l’eau à 29°C

En altitude il fait frais, c’est un fait. D’ailleurs, il vous arrivera souvent d’emporter une petite laine en montagne, même en pleine après-midi d’août. Il y a deux ans, j’ai réalisé un reportage pour le magazine Pyrénées Magazine, sur mes amis de Pyrénaline, qui avaient alors installé une slackline au-dessus d’un lac gelé, un 14 juillet ! Pieds et torses nus, armés de lunette de soleil, ils s’étaient amusés sur cette sangle bien fraiche, à quelques 2400 mètres d’altitude.

Qui a dit qu’on ne se baigne pas en montagne ?

Mieux vaut toujours avoir un maillot de bain dans son sac à dos d’ailleurs ! Car il est très simple de trouver des petits coins de paradis cachés dans les reliefs montagneux. Lacs, étangs, cascades, sources d’eau chaude ou simples rivières, la baignade est une activité à part entière même en montagne. Et encore je ne vous parle pas du canyoning !

Rester allongé pour faire bronzette c’est bien 5 minutes

Allez si, je vous en parle quand même ! Canyoning, mais aussi escalade, randonnée, alpinisme, voire même funambulisme pour les plus fous et les plus expérimentés, la montagne c’est aussi un énorme catalogue d’activités que l’on ne retrouve pas au bord de la mer ou de l’océan. Certes les amateurs de kite-surf ou de jet ski tenteront de me faire taire, mais la majorité des vacanciers qui prennent la route de la Méditerranée ne rêve que de sieste et de bronzette.

Faire du sport et prendre soin de son corps

Et oui, il n’y a pas de secret. Si on veut être en forme à la rentrée et ne pas se plaindre de son poids, il faut faire du sport. Pour cela, la randonnée ou encore le trail (course à pied en montagne) sont parfaits ! Non seulement vous allez éliminer et maigrir, mais en plus vous allez améliorer significativement votre endurance et votre cardio. Terminé le temps où vous étiez essoufflés à la limite du malaise après avoir couru pour attraper votre bus. La montagne ça vous gagne comme ils disent dans la pub !

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Profiter d’un séjour culturel

Sixième argument – et pour un top 5 vous remarquerez que c’est un plus – la montagne est une terre d’aventure, extrêmement riche en histoires et en Histoire. Que ce soit dans les Alpes, l’un des épicentres des deux guerres mondiales, ou dans les Pyrénées, fief des irréductibles Cathares, votre sentier de randonnée vous portera aussi bien sur les cimes géographiques qu’historiques. Villages médiévaux, églises romanes, châteaux cathares et autres champs de batailles sont des endroits très intéressants à découvrir et visiter au cours de vos vacances, surtout si vous êtes en famille. Qui sait, peut être que vos enfants se passionneront pour l’Histoire de France et décrocheront le nez de leur tablette quelques minutes.

Si vous n’êtes toujours pas convaincu par toutes ces raisons de préférer la montagne à la mer ou l’océan, je vous invite à surfer sur les blogs de mes confrères photographes spécialistes et amoureux des massifs montagneux : Ariege360.fr ou encore Lumieresdaltitude.com

Bonne randonnée !



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Les 10 erreurs de débutant en photo de voyage à éviter

Depuis que j’ai ouvert ce blog et publié les premiers articles, on me demande des conseils pour faire de meilleures photos de voyage. Au final, je me rends compte que bien souvent, je réponds aux mêmes questions et que finalement, beaucoup de personnes font les mêmes petites erreurs qui les empêchent d’obtenir les résultats qu’ils espèrent lorsqu’ils appuient sur le déclencheur.

Tout le monde, moi le premier, nous faisons des erreurs. Et heureusement, parce que sinon il n’y aurait pas de « bonnes » ou de « mauvaises » photos. La bonne nouvelle, c’est qu’il vous suffit bien souvent d’en avoir conscience pour les éviter.

Voici donc les 10 erreurs que vous faites peut être lorsque vous photographiez vos vacances et quelques conseils pour les éviter.

Erreur n°1 : les photos penchées

C’est vraiment LE truc qui fait qu’une photo ne sera pas réussie, car c’est la base du cadrage. Peu importe si votre sujet est exceptionnel ou que la scène que vous avez capturé et absolument incroyable, si votre photo est penchée, la photo est forcément moins réussie.

Bon après il y a penché et penché. Penché sans le vouloir, et penché volontairement. La plupart des photographes professionnels cadrent parfois volontairement leur photo très penchée afin d’apporter du dynamisme à l’image, ou encore pour jouer avec des lignes (dans le cadre d’une perspective par exemple).

Que faire si ce n’est pas voulu ? Le plus simple est de recadrer l’image en post-production, ce qui est possible de faire sur n’importe quel logiciel, même sur son téléphone ! Ensuite, je vous conseille d’intégrer un quadrillage dans votre viseur optique ou numérique afin d’avoir des repères visuels dès la prise de vue, qui vous empêcheront de faire des erreurs. Enfin, en dernier recours, pensez à regarder attentivement la ligne d’horizon ou celles des bâtiments dans votre cadre afin de réaliser une photo bien droite dès le départ.

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Erreur n°2 : une mauvaise mise au point

Le problème du mode automatique, c’est justement qu’il est automatique. Je veux dire par là que c’est lui qui va faire les choix de prise de vue à votre place. Si vous continuez à utiliser ce mode, c’est que vous ne trouvez pas ça gênant, mais il vous est surement déjà arrivé d’avoir quelques déconvenues, comme sur cet exemple, dans lequel le « point » de l’autofocus s’est posé sur la barre du milieu, ce qui a engendré un flou d’arrière plan sur les personnages principaux de l’image.

Il faut savoir que « par défaut », l’autofocus en mode automatique va choisir de faire le point et donc de rendre net le premier plan de l’image. Cela peut bien tomber, ou pas. Pour éviter les problèmes, passez en mode manuel, ou au moins, choisissez vous même où faire le point.

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Erreur n°3 : les photos floues

Je ne vais pas trop m’étendre sur ce point car j’y reviens très en détail dans mon ebook gratuit « Réussir ses photos de voyage ». Retenez simplement que le flou a plusieurs causes et donc plusieurs solutions. Sur l’exemple ci-dessus, il est surtout question d’une vitesse d’obturation trop basse et donc un temps de pause trop long, car le sujet est en mouvement. Une solution consisterait à, soit augmenter la vitesse (et donc passer en mode semi-automatique ou manuel), soit accompagner légèrement le mouvement du sujet au moment du déclenchement, ce qui aura pour conséquence supplémentaire de faire un effet de « filet ».

Erreur n°4 : déclencher derrière une vitre de voiture

Alors vous allez me dire « oui mais si on peut pas descendre du véhicule pour faire des photos ? » Et je vous répondrai que parfois pas de photo vaut mieux qu’une photo gâchée par des reflets franchement pas esthétiques, ou au moins de trouver un endroit moins sujet aux effets miroirs disgracieux.

Erreur n°5 : ne pas faire attention aux ombres

Si c’est un choix d’inclure sa propre ombre dans le cadre de sa photo, pourquoi pas, du moment que c’est légitimé ou pertinent. Si ce n’est pas le cas, c’est une erreur à éviter, car cela peut gâcher une image, en particulier si cette ombre se pose sur un élément important de l’image, comme une personne ou un bâtiment intéressant.

Pour éviter que cela se produise tout en restant dos au soleil, vous pouvez utiliser une focale plus longue (et donc éviter le grand angle), ce qui vous permettra de cadrer la scène sans l’ombre au premier plan. C’est bête, mais ça marche.

Erreur n°6 : ne pas nettoyer son capteur

C’est l’enfer des photographes propriétaire d’un réflex numérique : la tâche sur le capteur. Aussi appelée « pétouille » dans le jargon, ce petit point noir présent sur la photo résulte d’un dépôt de poussière sur le capteur de l’appareil photo. Cela se produit lorsque vous changez d’objectif, ou lorsque vous êtes dans des endroits un peu sensible, comme à la plage par exemple.

Cela peut être un cauchemar lorsque l’on ne s’en rend pas compte du premier coup d’oeil et que l’on rempli plusieurs cartes SD de photos, qu’il faudra retravailler sur un logiciel après coup pour en débarrasser toutes les tâches.

Donc un conseil, ayez toujours avec vous de quoi nettoyer votre capteur et vos optiques, c’est un investissement qui vaut vraiment le coup, surtout lorsque l’on part en voyage.

Erreur n°7 : centrer son sujet et l’horizon

Sur cet exemple, la scène devant l’objectif est superbe, la lumière très belle, mais le cadrage très banal et peu intéressant. Un conseil : ne placez jamais votre sujet et encore moins l’horizon d’une image en plein milieu du cadre. Utilisez la règle des tiers et placez vos sujets, comme ici cette petite île, sur un point de force de l’image, là où l’oeil du spectateur viendra se poser naturellement. Je parle plus en détail des règles de la composition dans mon livre numérique.

Erreur n°8 : faire poser ses sujets

Vous n’êtes pas au festival de Cannes et vous n’avez pas affaire à des acteurs décrochant un superbe sourire à l’écoute de leurs noms. Autant il est possible de réaliser de superbes portraits de locaux que l’on a fait poser, autant cela peut être catastrophique, comme dans cet exemple.

Si vous tenez absolument à faire ce que l’on appelle du « regard caméra », évitez de faire poser plus d’une personne à la fois, ce sera plus simple à gérer pour vous. Mais n’oubliez pas que les résultats sont plus intéressants lorsque la personne ne pose pas.

Erreur n°9 : couper les extrémités des sujets en cadrant trop serré

Lorsque l’on fait une photo de groupe, il est fréquent que l’on ne fasse pas attention à tout, notamment le cadrage. Du coup, il arrive que l’on « coupe » des pieds, des mains, parfois plus ! Même chose avec les animaux comme sur cet exemple.

Un conseil : faites attention à votre cadrage. Vraiment. Au moment du déclenchement, posez vous la question « est ce que tout est dans le cadre ? » et ensuite, seulement, appuyez.

Erreur n°10 : rater un contre-jour

Combien de fois cela vous est il arrivé, de ne pas réussir à obtenir le rendu de l’image que vous avez en tête ? C’est souvent le cas lors d’une prise de vue en contre jour. Notre oeil s’adapte au fort contraste d’un coucher de soleil, mais pas notre petit compact, notre smartphone, ou encore notre reflex en mode automatique.

Dans un récent article paru sur ce blog, je vous parlais de ce genre d’expérience et je vous expliquais comment « rattraper » cela via un logiciel de retouche d’image.

Mais au fait, pourquoi c’est bien d’éviter ces erreurs ?

Je vous entends déjà derrière votre écran « Non mais oh, si j’ai envie de faire une photo penché ou flou ? » « Je suis pas pro, je veux juste ramener des souvenirs ! » « Moi je la trouve bien cette photo ratée » etc…

Si vous lisez cet article et que vous suivez ce blog, c’est parce que vous avez envie de progresser en photographie. C’est tout à fait légitime, car c’est en faisant face à ses erreurs et aux imperfections de ses images, que l’on progresse et que l’on arrive à se faire davantage plaisir en photo.

J’espère que ces quelques conseils vous aideront à ramener de meilleurs souvenirs de vos vacances.



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« Bérézina », un voyage pour un hommage à l’Histoire

« Bérézina, en side-car avec Napoléon », Sylvain Tesson, 2015

C’est l’histoire incroyable d’un aventurier qui décide de coiffer un bicorne, fixer un drapeau tricolore de la garde impériale sur une Oural (un modèle de side-car soviétique) et rallier Paris depuis Moscou, en plein mois de décembre.

Un fou me direz vous ? Pas tout à fait. Un aventurier. Et pas des moindres puisque le personnage principal de cette étonnante intrigue n’est nul autre que Sylvain Tesson. L’écrivain-voyageur a publié en janvier dernier son dernier récit d’aventure, alors qu’il revient de chez les morts suite à une chute accidentelle de 10 mètres et un passage dans le coma.

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Une virée entre amis-aventuriers

Sylvain Tesson ne s’est pas engagé seul dans cette périlleuse aventure. Ils étaient 5 au total à « rider » sur les traces de la Grande Armée de Napoléon, dont deux russes et un excellent photographe que j’ai eu le plaisir d’interviewer sur ce blog, Thomas Goisque.

=> Lire l’interview « Thomas Goisque : Partager des aventures humaines et les mettre en images » 

Cette virée entre amis apporte énormément de valeur au récit. Au delà de ces formules alambiquées, au langage soutenu et au style d’écriture très littéraire, l’auteur sait aussi se lâcher, faire dans le politiquement incorrect, le tout avec beaucoup d’humour.

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L’Histoire avec sa grande Hache…

Ce que j’ai le plus aimé dans ce livre, c’est déjà le fait que malgré un style parfois un peu pompeux, ils se lit d’une traite, très facilement. C’est aussi parce que le passage entre 1812 et 2012 est remarquablement bien écrit, on passe d’une étape à l’autre en un tir de canon ou un vrombissement de moteur.

Tout au long de leur road trip, les protagonistes lisent chacun les mémoires d’officiers et de soldats ayant vécu la retraite de Russie. Ils marchent littéralement sur les pas de ces grognards tombés plus sous les coups du froid que des baïonnettes russes. Ils suivent l’indescriptible traînée de cadavres laissée par la Grande Armée d’un demi-million d’hommes ayant suivi la folie de l’Empereur. Ils conversent avec les fantômes du passé et en perdent bien souvent pied.

=> Lire le récit de l’aventure par Sylvain Tesson pour Paris Match

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Mon avis

Si vous aimez le voyage, l’Histoire, l’aventure et la littérature, je vous conseille très fortement de lire cet ouvrage. Sylvain Tesson, à travers ce voyage, réalise un incroyable travail de mémoire dont on a pas l’habitude de voir. Pourtant, quand on s’intéresse à l’Histoire et plus particulièrement la période napoléonienne, on se rend compte qu’il est important de faire perdurer cet héritage. Se questionner sur la défaite, la « Bérézina » puisque c’est depuis entré dans le langage courant, ce voyage forcé et extrêmement mortel de 4000 km à pied par -40°C, de centaines de milliers de soldats, comme le fait l’auteur, est juste fascinant.

Le synopsis du livre

En octobre 1812, piégé dans Moscou en flammes, Napoléon replie la Grande Armée vers la France. Commence La retraite de Russie, l’une des plus tragiques épopées de l’Histoire humaine.
La Retraite est une course à la mort, une marche des fous, une échappée d’enfer.
Deux cents ans plus tard, je décide de répéter l’itinéraire de l’armée agonisante, de ces cavaliers désarçonnés, de ces fantassins squelettiques, de ces hommes à plumets qui avaient préjugé de l’invincibilité de l’Aigle. Il ne s’agit pas d’une commémoration (commémore-ton l’horreur ?), encore moins d’une célébration, il s’agit de saluer par-delà les siècles et les verstes, ces Français de l’an XII aveuglés par le soleil corse et fracassés sur les récifs du cauchemar.
Le géographe Cédric Gras, le photographe Thomas Goisque et deux amis russes, Vassili et Vitaly, sont de la partie. Pour l’aventure, nous enfourchons des side-cars soviétiques de marque Oural. Ces motocyclettes redéfinissent en permanence les lois élémentaires de la mécanique. Rien ne saurait les arrêter (pas même leurs freins). Notre escouade se compose de trois Oural, chargées ras la gueule de pièces détachées et de livres d’Histoire.
Au long de quatre mille kilomètres, en plein hiver, nous allons dérouler le fil de la mémoire entre Moscou et Paris où l’Empereur arrivera le 15 XII 1812, laissant derrière lui son armée en lambeaux.
Le jour, les mains luisantes de cambouis, nous lisons les Mémoires du général de Caulaincourt. Le soir, nous nous assommons de vodka pour éloigner les fantômes.
À l’aube, nous remettons les gaz vers une nouvelle étape du chemin de croix. Smolensk, Minsk, Berezina, Vilnius : les stèles de la souffrance défilent à cinquante à l’heure. Partout, nous rencontrons des Russes qui ne tiennent aucune rigueur à l’Empereur à bicorne.
Sous nos casques crénelés de stalactites, nous prenons la mesure des tourments des soldats et nous menons grand train ce débat intérieur : Napoléon était-il un antéchrist qui précipita l’Europe dans l’abîme ou bien un visionnaire génial dont le seul tort fut de croire qu’il suffisait de vouloir pour triompher, et que les contingences se pliaient toujours aux rêves ?
Mais très vite, nous devons abandonner ces questions métaphysiques car un cylindre vient de rendre l’âme, la nuit tombe sur la Biélorussie et trois foutus camions polonais sont déjà en travers de la route.

L’auteur

Sylvain Tesson est un écrivain voyageur. Il est le fils de Marie-Claude et Philippe Tesson. Géographe de formation, il effectue en 1991 sa première expédition en Islande, suivie en 1993 d’un tour du monde à vélo avec Alexandre Poussin. C’est là, le début de sa vie d’aventurier. Il traverse également les steppes d’Asie centrale à cheval avec l’exploratrice Priscilla Telmon. Il publie alors L’immensité du monde. En 2004, il reprend l’itinéraire des évadés du goulag et publie L’Axe du Loup, un périple qui l’emmène de la Sibérie jusqu’en Inde à pied. Avec Une vie à coucher dehors, Petit traité sur l’immensité du monde, Dans les forêts de Sibérie (Prix Médicis essai 2011) et un recueil de nouvelles S’abandonner à vivre, font de Sylvain Tesson un auteur reconnu par la critique et apprécié par le public.

Crédits photos : Thomas Goisque



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Olivier Roland : « Voyager permet d’ouvrir l’esprit »

Récemment, j’ai eu la chance d’interviewer un spécialiste du blogging en France et plus largement de l’entreprenariat. Olivier Roland, si vous ne le connaissais pas encore, c’est un jeune entrepreneur qui vit de ses blogs et qui voyage sans cesse à travers le monde.

Destination Reportage : Bonjour Olivier, est ce que tu peux te présenter pour les lecteurs du blog ? 

Olivier Roland : Je suis blogueur professionnel. J’ai plusieurs blogs, notamment « Des livres pour changer de vie », « Habitudes zen » et « blogueur pro ». Mon business modèle, c’est tout simplement d’utiliser mes blogs pour donner un « échantillon » de ce que je suis capable de créer comme contenu dans différents domaines.

Ensuite, les gens qui veulent aller plus loin s’abonne à ma newsletter pour recevoir un livre et ensuite ils peuvent aller encore plus loin en achetant des formations en ligne ou des livres numériques.

Sur ton site, tu expliques que tu as fais le choix du blogging pour sortir de ce que tu appelais une « prison dorée » qui était ta première entreprise, ce qui t’a permis au final de beaucoup voyager. Est que l’envie de voyage a été l’élément moteur de ce choix ?

Il y a eu plusieurs facteurs et le voyage en faisait évidemment beaucoup parti. J’ai créé ma première boite à 19 ans, ce qui était une aventure géniale, mais au bout d’un moment j’en ai eu marre d’avoir un déséquilibre si important entre vie professionnelle et vie privée et j’ai cherché pendant un moment à m’échapper de cela.

J’ai lu un bouquin qui m’a donné le feu sacré, « La semaine de 4h » dans lequel Tim Ferris explique comment mettre en place une entreprise sur internet, dont l’un des plus grands avantages est de donner une liberté géographique totale.

Quand j’ai lu ce livre, l’aspect voyage a été une composante extrêmement importante de ma motivation.

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Quel est ton rapport avec le voyage ?

Aujourd’hui cela fait entièrement partie de ma vie. Je passe un peu moins de 6 mois en France. J’ai complètement changé mon style de vie. Avant de créer mon entreprise sur internet, donc avant 2010, je n’avais jamais quitté l’Europe. J’adorais déjà voyager, mais je n’avais jamais eu l’occasion de le faire.

Maximum je prenais entre 1 et 2 semaines de vacances par an. Je ne pouvais pas laisser tomber ma boite pendant très longtemps, donc ça limitait énormément les voyages que je pouvais faire.

A partir du moment où j’ai vendu ma première entreprise et que j’ai eu mes premiers revenus sur internet, j’ai décidé de frapper un grand coup avec un voyage à l’autre bout du monde, à Wallis et Futuna puis à Fidji.

J’ai passé un mois à l’autre bout du monde sur des îles paradisiaques, c’était extraordinaire !

Depuis je n’ai pas cessé de voyager, je suis allé dans 25 pays et j’adore ça. Cela fait entièrement partie de ma vie.

Est ce que tu n’es pas tenté de quitter la France pour t’installer autre part ?

Déjà, très fortement, la France est en train de devenir pour moi un pays comme un autre.

Ce qui est génial quand on voyage, c’est que ça nous sort de notre culture, ça nous fait beaucoup relativiser sur la pertinence de certaines normes et ça nous fait prendre conscience à la fois des qualités qu’on a en France, mais aussi des défauts, et des choses qui sont mieux ailleurs.

Certes c’est le pays où je suis né, dont je parle le mieux la langue, c’est le pays où il y a ma famille et mes amis, mais aujourd’hui j’ai des amis un peu partout dans le monde et j’envisage très sérieusement de quitter la France en 2015…

Note : en 2017, Olivier vit désormais à Londres.

Est ce que le voyage n’est pas le point commun entre tous les blogueurs ? Car la composante du voyage revient très fréquemment…

Je pense qu’il y a des blogueurs qui ne sont pas vraiment branchés voyages. Mais effectivement, à partir du moment où ta seule source de revenu c’est internet, tu es libre de voyager partout dans le monde.

Pour beaucoup de gens, la question c’est « pourquoi ne pas le faire ? ».

Je ne dirai pas que c’est le point commun de tous les blogueurs, mais une composante importante. Cela fait partie des choses qui motivent à devenir professionnel dans ce domaine.

Qu’est ce que le voyage t’apporte en tant qu’entrepreneur ?

La France a beaucoup de qualité, mais à force de voyager, je suis très impressionné par ce manque d’esprit entrepreneurial en France, c’est vraiment quelque chose de frappant.

Il y a quand même énormément de pays où les gens ont un état d’esprit plus positif, plus constructif. Au Brésil ou en Californie, il y a cette idée que chacun peut réussir, il s’agit d’avoir une idée et de se lancer et qu’il ne faut pas hésiter.

Alors qu’en France on ne peut pas dire que cet état d’esprit soit très répandu, au contraire.

Voyager ça permet aussi de sortir de ce climat un peu anti-entreprenariat en France. Au delà de ça, le simple fait de voyager ça ouvre l’esprit. Il y a une énorme différence entre les gens qui voyagent et les gens qui ne voyagent pas, clairement.



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Alex du blog « Vizeo » : « Démystifier le voyage en sac à dos »

Il a remporté le « Golden Blog Award » dans la catégorie voyage il y a 3 ans alors qu’il était en vadrouille au Machu Picchu et l’année dernière, « Hostel World » l’a élu blogueur préféré des français. Mais vous le connaissez surement pour sa vidéo très virale « Mon tour du monde en 5 minutes ». Rencontre avec Alex de l’excellentissime blog de voyage Vizeo !

Peux tu te présenter pour les lecteurs de « Destination Reportage » ? 

Je m’appelle Alexandre, mais je dis souvent Alex en voyage car c’est bien plus simple à dire. Je suis revenue de mon tour du monde il y a 3 ans et après avoir bossé 5/6 ans dans le web, j’ai pris le temps de faire un tour du monde. Je travaillais dans une régie publicitaire en ligne, dans laquelle je vendais des espaces pub. J’ai un petit bac+3, une licence dans le tourisme. Autant dire que j’étais déjà un minimum attiré par le voyage sans être un grand voyageur.

Et puis tu es devenu un blogueur très influent ! Comment a tu monté le blog « Vizeo » ?

J’ai fais la maquette moi même. J’aime savoir tout faire, mais parfois je préfère demander au gens qui savent. Je suis un autodidacte, j’ai appris la vidéo et le montage sur le tard avant de partir. Puis, il y a un an, j’ai refondu mon blog après avoir suivi une formation en ligne.

Est ce que ce blog était alors un moyen de vivre de tes voyages ?

Absolument pas ! Je n’ai rien gagné les deux premières années. D’ailleurs, ce n’était pas du tout un objectif. Il était simplement question de partager ma passion, de donner au gens l’envie de voyager et leur montrer que c’est simple. C’était une façon de dire que le voyage en sac à dos n’est pas réservé aux gens sportifs, aventuriers ou cultivés, mais bien à la portée de tout le monde. Démystifier ce moyen de voyager en quelque sorte.

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Avec le recul, comment est ce que tu analyses cette prise de décision ?

Je remarque quelque chose d’assez étrange en France : les gens qui décident de tout plaquer pour partir voyager le font en général après avoir pété un plomb, et ils décident de le faire de façon un peu brutale… Alors que c’est quelque chose de très naturel dans certains pays anglo-saxons. Personnellement, j’aurai pu partir plus tôt, mais je voulais avoir toutes les chances de mon côté au cas où. Finalement je me suis réorienté, je travaille désormais en freelance : je bosse sur des projets web. L’avantage c’est que tu vas bosser dur pendant quelques mois puis profiter. Je suis parti deux fois six mois depuis que je suis rentré !

Quel est ton pays préféré ?

Je préfère la question « qu’est ce que j’ai aimé, pourquoi ? » Je ne suis pas adepte du « ranking », car je ne veux pas être « blasé ». Je n’ai pas de pays préféré et j’essai de ne pas en avoir. Je ne suis pas un collectionneur de pays, pour moi voyager c’est s’ouvrir d’autres portes, spirituelles ou quotidiennes. Je ne suis pas capitaliste dans l’âme et je n’aime pas la vision « consumériste » du voyage. Quand je voyage j’ai besoin d’avoir un objectif, monter tel volcan, faire de l’humanitaire dans tel ou tel pays, etc… Des envies qu’il faut assouvir.

Est ce que tu as des anecdotes de rencontres avec tes internautes ?

Alors que je voyageais aux philippines et que j’étais dans les rizières au nord dans le cadre d’un trek avec mes amis, je croise un groupe de touristes, et là, l’une d’entre elles se retourne et me dit « Eh toi j’te connais ! Tu fais des vidéos sur internet ! ». C’est super impressionnant la viralité d’internet. Une autre fois, toujours aux Philippines, dans un tout petit resto, j’étais avec un ami et une jeune française nous accoste à notre table, et me demande « tu n’aurais pas fait une vidéo best off de tes voyages sur internet ? C’est fou, on était justement en train de regarder la vidéo à l’instant, quand on t’a vu à la table ! »

Cela semble bien marcher pour toi sur le net !

Ce qui marche bien c’est surtout ma vidéo « mon tour du monde en 5 minutes » qui a atteint les 650 000 vues. On est bien loin des vidéos de Norman ou de chats volants à travers une fenêtre, mais dans l’univers du voyage en sac à dos, quasiment tout le monde l’a vu. Sinon, le blog reçoit entre 60 et 80 000 visiteurs par mois et j’ai la chance d’avoir une durée de visite moyenne assez élevée grâce à la vidéo. Par ailleurs, je suis l’un des seuls à narrer ses aventures avec la vidéo. Cela marche bien car il y a un côté affectif, tu vois la personne.



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Thomas Goisque : « Partager des aventures humaines et les mettre en images »

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Thomas Goisque est un grand reporter au sens le plus noble du terme. Voyageur, aventurier, ce photographe au long cours a fait le tour du monde avec ses boitiers afin de ramener les meilleures histoires et les plus belles images pour la presse magazine nationale. Rencontre.

Destination Reportage : Comment avez vous commencé la photo ?

Thomas Goisque : Après avoir terminé mes études de photographie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs », je suis parti un an en Asie du Sud Est pour un reportage avec une association humanitaire. Je faisais alors mes premières photos de reportage. Ensuite, à mon retour en France, je suis devenu photographe du Gouverneur Militaire de Paris et je me suis engagé comme casque bleu pendant 6 mois, puis je suis parti à Sarajevo.

Qu’est ce que l’armée vous a apporté ?

C’était une opportunité d’expérience et cela correspondait avec ce que je voulais faire, à savoir partager des aventures humaines et les mettre en images. L’armée est un milieu que je connais bien, j’en connais les codes. C’est important lorsque l’on est sur le terrain, c’est important de savoir comment réagir. Et puis, il faut dire que cela m’a permis de réaliser un reportage de huit pages dans le Figaro Magazine et de faire un livre. J’ai également obtenu le prix Marc Flament du Ministère de la Défense en 1995.

Thomas Goisque publication

Aujourd’hui, arrivez vous à vivre de ces voyages et de vos reportages ?

J’en vis depuis plus de 20 ans. Mais c’est de plus en plus difficile car aujourd’hui j’ai cinq enfants… Et puis, c’est de plus en plus difficile d’intéresser les magazines. C’est encore plus dur pour ce qui est de l’édition. C’est plaisant de pouvoir publier son travail dans un livre, mais cela ne fait pas vivre les gens.

Vous avez plusieurs livres à votre actif, notamment avec l’aventurier Sylvain Tesson. Comment l’avez vous rencontré ?

J’ai rencontré mon ami Sylvain à l’occasion d’un reportage pour le Figaro Magazine. Il s’agissait d’un reportage sur la marche des évadés du Goulag en Sibérie.

Vous avez parcouru le monde avec vos appareils photos, cela fait il de vous un « voyageur professionnel » ?

J’ai réalisé des reportages dans le monde entier par opportunité. Je n’ai pas de leçons à donner sur le voyage. J’essaye simplement de vivre de mes photos. Je pense que c’est lié à mon enfance et d’une profonde envie d’aventure. Au fond, je n’ai jamais été un grand passionné de photo, c’est venu assez tard. Pour moi l’appareil photo était l’objet qui pouvait me permettre de voyager.

Thomas Goisque site internet

Quel regard portez vous sur le métier de photojournaliste et de grand reporter ?

Je pense que c’est devenu un métier impossible. Cela fait 25 ans que je travaille et j’ai des connections dans la plupart des rédactions, mais c’est cependant de plus en plus difficile. Il y a eu une transition dans les rédactions. Les journalistes ont été remplacés par des personnes tenus par les financiers, et qui ne comprennent pas par exemple que lorsque l’on part en Irak, il faut payer un fixeur…

Quel est votre meilleur souvenir de reportage ?

Sans aucun doute notre aventure avec Sylvain Tesson autour du Lac Baïkal en side-car…

Thomas Goisque Lac Baïkal

                  



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La trilogie des voyages de Xavier

Tout bon voyageur a déjà vu « L’auberge espagnole ». Le génial film de Cédric Klapisch mettant en scène Romain Duris lors d’une année d’étude en Erasmus à Barcelone.

Depuis le premier opus, le réalisateur a fait évoluer le personnage de Xavier, totalement bordélique, toujours entre deux pays pour des aventures délirantes.

Dans « Les poupées russes » et dernièrement « Casse tête chinois », le parisien prend de l’âge mais garde sa jeunesse à travers ses voyages et sa vision de la vie.

Pourquoi cette « trilogie de voyage » est géniale : parce qu’elle est riche en enseignements et surtout, elle pousse à la réflexion.

Que faire de sa vie ? Faut il choisir de vivre de sa passion au détriment d’une sécurité financière et affective ? Comment faire face aux difficultés (amoureuses, financières, professionnelles, etc).

Au fil des « épisodes », le personnage de Xavier suscite la pitié, l’admiration, la jalousie, et puis à nouveau la pitié. Il prend des coups, se relève, fait preuve de talent, connait des coups de chance incroyables… et surtout, il voyage sans arrêt.

Une philosophie du voyage

Au delà de l’intrigue du jeune parisien qui fait sa vie au fil des rencontres amoureuses et de l’évolution de sa carrière d’écrivain, on découvre dans les films de Klapisch une certaine philosophie du voyage. Xavier est le voyageur que l’on aimerait être.

Capable de s’adapter dans n’importe quel pays, passant de l’anglais à l’espagnol avec une simplicité déconcertante, débrouillard et jamais démotivé. Ces films donnent envie de prendre un billet d’avion pour New York, partir en Erasmus en Espagne, trouver l’amour dans un pays complètement inconnu.

Bref, il montre que le voyage est avant tout une aventure qui nous fait ressentir énormément d’émotions. Dans l’univers de Klapisch, la vie est un voyage et le voyage est un mode de vie.

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Présentation des différents opus

L’auberge espagnole – 2002

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Synopsis

Xavier, un jeune homme de vingt-cinq ans, part à Barcelone pour terminer ses études en économie et apprendre l’espagnol. Cette langue est nécessaire pour occuper un poste, que lui promet un ami de son père, au ministère des finances. Mais pour ce faire, il doit quitter sa petite amie Martine, avec qui il vit depuis quatre ans.
En Espagne, Xavier cherche un logement et trouve finalement un appartement dans le centre de Barcelone qu’il compte partager avec sept autres personnes. Chacun de ses co-locataires est originaire d’un pays différent.

Les Poupées russes – 2005

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Xavier a 30 ans. Il a réalisé son rêve d’enfance, il est devenu écrivain, mais il semble quand même un peu perdu. Il a quelques problèmes avec sa banquière. Il a également des réticences à se fixer avec une fille et enchaîne les aventures amoureuses avec inconséquence. Xavier est contraint de continuer son travail à Londres, puis à Saint-Pétersbourg. Ces nouveaux voyages lui permettront peut-être de réconcilier le travail, l’amour et l’écriture.

Casse-tête chinois – 2013

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Xavier a maintenant 40 ans. On le retrouve avec Wendy, Isabelle et Martine quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes. La vie de Xavier ne s’est pas forcément rangée et tout semble même devenir de plus en plus compliqué. Désormais père de deux enfants, son virus du voyage l’entraîne cette fois à New York, au beau milieu de Chinatown. Dans un joyeux bordel, Xavier u cherche sa place en tant que fils, en tant que père… en tant qu’homme en fait ! Séparation. Famille recomposée. Homoparentalité. Immigration. Travail clandestin. Mondialisation. La vie de Xavier tient résolument du casse-tête chinois ! Cette vie à l’instar de New York et de l’époque actuelle, à défaut d’être cohérente et calme vient en tout cas nourrir sa plume d’écrivain…

Sources des synopsis : Allociné

                     

Pour aller plus loin :

=> Ma sélection de films sur la photographie et le voyage



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[Film] La vie rêvée de Walter Mitty

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La Vie rêvée de Walter Mitty – Ben Stiller – 2014

[Garanti sans spoiler !]

Synopsis

« Walter Mitty est un homme ordinaire, enfermé dans son quotidien, qui n’ose s’évader qu’à travers des rêves à la fois drôles et extravagants. Mais confronté à une difficulté dans sa vie professionnelle, Walter doit trouver le courage de passer à l’action dans le monde réel. Il embarque alors dans un périple incroyable, pour vivre une aventure bien plus riche que tout ce qu’il aurait pu imaginer jusqu’ici. Et qui devrait changer sa vie à jamais.  » (Allociné)

Mon avis

Entre le film d’aventure et la comédie, « La vie rêvée de Walter Mitty » rappelle tantôt « Into the wild » avec ses superbes plans de paysages et une musique sublime à certains moments, et tantôt la banale comédie amoureuse à l’américaine vue et revue. Cependant, le rythme, assez effréné de l’histoire qui nous fait faire un véritable tour du monde et nous tient en haleine jusqu’à la fin, apporte un énorme plus à ce film réalisé par Ben Stiller. On rentre très vite dans l’histoire et on s’identifie assez facilement au personnage. Ses rêves d’aventures et d’histoires incroyables entravés par un patron tyrannique nous font réagir et réfléchir. C’est définitivement un film que je vous encourage vivement à voir (et même à revoir) !

   

Pour aller plus loin :

=> Ma sélection de films sur la photographie et le voyage



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