Thomas Goisque : "Partager des aventures humaines et les mettre en images" - Destination Reportage

Thomas Goisque : « Partager des aventures humaines et les mettre en images »

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Thomas Goisque est un grand reporter au sens le plus noble du terme. Voyageur, aventurier, ce photographe au long cours a fait le tour du monde avec ses boitiers afin de ramener les meilleures histoires et les plus belles images pour la presse magazine nationale. Rencontre.

Destination Reportage : Comment avez vous commencé la photo ?

Thomas Goisque : Après avoir terminé mes études de photographie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs », je suis parti un an en Asie du Sud Est pour un reportage avec une association humanitaire. Je faisais alors mes premières photos de reportage. Ensuite, à mon retour en France, je suis devenu photographe du Gouverneur Militaire de Paris et je me suis engagé comme casque bleu pendant 6 mois, puis je suis parti à Sarajevo.

Qu’est ce que l’armée vous a apporté ?

C’était une opportunité d’expérience et cela correspondait avec ce que je voulais faire, à savoir partager des aventures humaines et les mettre en images. L’armée est un milieu que je connais bien, j’en connais les codes. C’est important lorsque l’on est sur le terrain, c’est important de savoir comment réagir. Et puis, il faut dire que cela m’a permis de réaliser un reportage de huit pages dans le Figaro Magazine et de faire un livre. J’ai également obtenu le prix Marc Flament du Ministère de la Défense en 1995.

Thomas Goisque publication

Aujourd’hui, arrivez vous à vivre de ces voyages et de vos reportages ?

J’en vis depuis plus de 20 ans. Mais c’est de plus en plus difficile car aujourd’hui j’ai cinq enfants… Et puis, c’est de plus en plus difficile d’intéresser les magazines. C’est encore plus dur pour ce qui est de l’édition. C’est plaisant de pouvoir publier son travail dans un livre, mais cela ne fait pas vivre les gens.

Vous avez plusieurs livres à votre actif, notamment avec l’aventurier Sylvain Tesson. Comment l’avez vous rencontré ?

J’ai rencontré mon ami Sylvain à l’occasion d’un reportage pour le Figaro Magazine. Il s’agissait d’un reportage sur la marche des évadés du Goulag en Sibérie.

Vous avez parcouru le monde avec vos appareils photos, cela fait il de vous un « voyageur professionnel » ?

J’ai réalisé des reportages dans le monde entier par opportunité. Je n’ai pas de leçons à donner sur le voyage. J’essaye simplement de vivre de mes photos. Je pense que c’est lié à mon enfance et d’une profonde envie d’aventure. Au fond, je n’ai jamais été un grand passionné de photo, c’est venu assez tard. Pour moi l’appareil photo était l’objet qui pouvait me permettre de voyager.

Thomas Goisque site internet

Quel regard portez vous sur le métier de photojournaliste et de grand reporter ?

Je pense que c’est devenu un métier impossible. Cela fait 25 ans que je travaille et j’ai des connections dans la plupart des rédactions, mais c’est cependant de plus en plus difficile. Il y a eu une transition dans les rédactions. Les journalistes ont été remplacés par des personnes tenus par les financiers, et qui ne comprennent pas par exemple que lorsque l’on part en Irak, il faut payer un fixeur…

Quel est votre meilleur souvenir de reportage ?

Sans aucun doute notre aventure avec Sylvain Tesson autour du Lac Baïkal en side-car…

Thomas Goisque Lac Baïkal

                  



photographe professionnel
Fred
Photoreporter professionnel pour la presse magazine (Paris Match, VSD, le Figaro Magazine, le Pèlerin, Géo Ado, Stern, etc...)
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