Tourisme à Niamey (Niger) - Destination Reportage

Tourisme à Niamey (Niger)

Fred Marie formation photo apprendre la photo

En général, lorsque l’on parle du Niger, c’est davantage pour parler de terrorisme, que de tourisme. Cette ancienne colonie française (indépendante depuis 1960) est aujourd’hui une destination « dangereuse » pour les occidentaux, du fait des actions terroristes du groupe Boko Haram dans le pays et aux alentours…

Pour ma première fois en Afrique noire, la visite de Niamey, la capitale nigérienne, est une sacrée expérience. On a beau voir énormément de films et autres documentaires sur l’Afrique, rien ne remplace l’expérience réelle et la découverte sur place.

Qu’est ce que je fais là ?

Niamey est ma première étape pour le reportage que je viens de réaliser sur la force Barkhane. Cela fait depuis 2013 que la France est engagée dans une guerre contre le terrorisme dans cette région de l’Afrique, et la porte d’entrée logistique de l’opération Barkhane est basée dans la capitale nigérienne.

Avant d’être pris en charge par les forces françaises qui m’amèneront en avion militaire à Gao (au Mali), j’arrive donc au Niger via un long vol et une courte escale à Istanbul. Dès la sortie de l’aéroport, des adolescents se jettent sur les voyageurs pour leur proposer des Francs CFA, la monnaie locale et des cartes SIM.

Vision étrange d’un militaire africain, haut gradé, bedonnant et cigare dans la bouche qui sort une énorme liasse de billets de son costume impeccable, et qui négocie le taux de change avec des jeunes qui n’ont probablement jamais porté une chaussette de leur vie.

Mon taxi arrive. Il est 2h du matin. Je suis à plus de 3000 kilomètres de chez moi, un sac de vie et mon petit sac photo. L’aventure commence.

Airbnb au Niger

Lorsque j’explique à l’officier de communication français qui m’accueille dans la base militaire que je ne loge pas à l’hôtel, mais chez des particuliers trouvés sur le site Airbnb, ses yeux s’écarquillent. Mais j’arrive vite à le convaincre du bien fondé de ce choix, qui permet de mieux découvrir une ville et rencontrer plus facilement des gens. Et puis, depuis l’attaque du Radisson à Bamako, on peut se demander si l’hôtel est un bon choix lorsque l’on est occidental, et surtout français…

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En plus, mes hôtes ont eu la gentillesse de me proposer les services d’un taxi fiable, avec qui ils travaillent tous les jours. Plus qu’un simple chauffeur, Moumouni va très vite devenir un chouette ami, qui me fait découvrir la ville et ses richesses.

Portrait de Moumouni avant de décoller pour le Mali

Bienvenue en Afrique

Dans son taxi, qui a bien vécu, je découvre la vie africaine, la vraie. Celle des étales de marchand absolument partout, sur les places, les trottoirs et même parfois sur la route, ou du moins ce qui sert de route…

Niamey grouille littéralement de gens, à toutes heures du jour et de la nuit. Tout est tout le temps ouvert, les routes sont presque tout le temps bondées de Toyota en tout genre. Quand on pense à notre société et nos modes de vie, c’est assez incroyable.

Moumouni ne me crois pas quand je lui parle de la vie en France, du fait que dans la rue cela ne se fait pas de dire à un inconnu « Bonjour, ça va ? » Accessoirement, quand il me dit qu’il aimerait quand même venir un jour en France, je l’informe que s’il conduisait comme ça dans l’Hexagone, il perdrait son permis en 20 secondes chrono !

Honnêtement, ce n’est pas le fait d’être réveillé par des tirs de roquettes dans le camp de Gao à 5h du matin qui m’a fait le plus peur lors de mon séjour en Afrique, mais bien d’être assis à la place du mort dans une Toyota dont le contrôle technique remonte à avant son arrivée sur le continent par container, lancée sur une « route » dont la circulation est chaotique et où rouler en feu de route en pleine nuit est la norme.

Cette ville de 1,3 millions d’habitants ne semble posséder que de trois ou quatre feu tricolore (en état de fonctionnement), et on lorsque l’on voit les comportements des piétons et des conducteurs, ont comprend pourquoi les accidents sont monnaie courante ici et même l’une des principales causes de mortalité

« Bonjour, ça va ? »

Mais le plus choquant pour un Français-citadin comme moi qui débarque pour la première fois en Afrique noire, c’est surtout les relations entre les gens, leur façon de communiquer entre eux, le simple fait de vouloir se retrouver dans la rue et non pas sur internet, et par dessus tout, cette simplicité et cette bonne humeur qui désarme lorsque l’on est pas habitué.

Ici tout le monde se salue, se dit bonjour, demande des nouvelles de la famille, sourit.

C’est un peu le monde des bisounours par moment, même si le pays est en pleine campagne électorale, que la menace Boko Haram est plus que présente, et que Niamey est l’une des rares capitales africaines à ne pas encore avoir été touchée par une attaque terroriste…

Au final, je ne reste que deux jours dans la ville, car je dois m’envoler pour le Mali, Gao puis Ansongo, qui se trouve à quelques kilomètres de la frontière avec le Niger.

Des soldats nigériens à l’entrée de la base aérienne de Niamey
 



photographe professionnel
Fred
Photoreporter professionnel pour la presse magazine (Paris Match, VSD, le Figaro Magazine, le Pèlerin, Géo Ado, Stern, etc...)

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