Travis Burke, profession : photographe d’aventures
Quand photographie rime avec aventure, cela donne souvent de superbes images, et d’incroyables histoires. Un peu comme celle de Travis Burke, un jeune photographe américain, qui vit la plupart du temps dans son van aménagé et pensé pour la pratique de la photo de voyage. Spécialisé dans le milieu outdoor, Travis collabore avec de très grandes marques comme GoPro. Rencontre.
Destination Reportage : Quand et comment as tu commencé la photographie de voyage ?
Travis Burke : La première « étincelle » date d’il y a 6 ans, lors d’une randonnée avec mes parents sur le Pacific Crest Trail, dans le parc national du Yosemite. J’ai alors décidé de m’acheter un Nikon D300 afin de réaliser un carnet de voyage. Le fait d’utiliser un appareil photo m’a fait ralentir et apprécier davantage la beauté autour de moi. Lorsque je suis rentré chez moi, j’ai commencé à prendre des cours et participer à de nombreux workshops, afin d’apprendre les bases et d’assimiler un maximum de connaissances sur le sujet. Ensuite, j’ai travaillé comme assistant pour des photographes professionnels dans plusieurs domaines.
Comment devient-on « photographe d’aventures » comme toi ?
Je pense que pour commencer, il faut être vraiment passionné par ce que tu fais. Cette émotion qu’est la passion se ressentira toujours dans ton travail. Il faut aussi être capable de créer des images uniques afin d’apprendre à se surpasser. Ensuite, tout est une question de réseaux et de faire connaître son travail, le montrer. Être photographe d’aventures est une opportunité pour se faire plaisir et parcourir le monde, mais c’est aussi des sacrifices. Tu vois moins ta famille, tes amis, et être constamment sur les routes n’est pas aussi glamour que ce que pensent les gens.
Dans une vidéo, tu expliques que tu pratiques de nombreuses activités outdoors en plus de les photographier. Est ce important pour toi de « tester » ce que font tes sujets ?
Lorsque je rencontre des athlètes que je vais photographier, j’essaye de connaître et comprendre un maximum leurs sports. En pratiquant moi même ces sports, j’apprends les bases et je maximise mes chances d’obtenir de très bonnes photos. Et puis, j’adore dépasser mes limites.
Quel est le matériel que tu utilises pour tes reportages ?
J’utilise un Nikon D800 couplé à un 14-24mm, ainsi qu’une GoPro Hero 4 Silver Edition. J’ai également un 24-70mm à porté de main, un tripod, un intervallomètre, et plusieurs filtres.
Tu es également très présent sur Instagram, que penses tu de l’iphonographie ?
Cela a pris du temps avant que je me mette à Instagram et que je réalise l’intérêt d’y être. Mais cette application a permis à ma carrière de passer au niveau supérieur. Photographier avec son smartphone est génial ! Je pense que c’est le meilleur appareil photo à avoir constamment sur soi. J’utilise très régulièrement mon iPhone lors de mes voyages.
Quelle est ta vision de la photographie ?
J’espère vraiment être capable d’inspirer les gens et les pousser à sortir et explorer le monde. Pas besoin de planifier un voyage super élaboré pour profiter de superbes et uniques paysages. J’essaye de repousser continuellement mes limites créatives afin d’encourager les autres à faire de même.
Es tu confiant quant à l’avenir du métier de photographe ?
Oui. Je suis confiant quant à mes capacités à m’adapter dans l’optique de nouvelles opportunités. Je pense être suffisamment passionné pour que ça marche !
Aujourd’hui tu es sponsorisé par plusieurs marques. Est ce que c’est, selon toi, l’avenir des photographes professionnels d’être soutenus de cette façon ?
Je pense que le fait d’être sponsorisé fait une indéniable différence. C’est profitable pour les deux parties et cela permet de travailler en équipe afin d’avoir plus de visibilité.
Quels conseils donnerais tu à un jeune photographe qui se lance, ou tout simplement à un photographe amateur ?
La photographie est un milieu extrêmement compétitif. Il est très facile de se former en ligne et de commencer à être pro, mais c’est aussi très difficile de tenir la distance. Il faut être « flexible », continuer à apprendre tous les jours et surtout, prendre plaisir à photographier !